Audit minier sans concession
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Que va faire le gouvernement Gizenga après la divulgation du prérapport de la commission de révision des joint-ventures mis en place durant les années de guerre et de transition ? Les 35 experts, appuyés par la Fondation Carter et la banque Rothschild, ont passé au crible, depuis le mois de juin, tous les permis concédés par l’État congolais. Le diagnostic est sévère : le patrimoine national (Gécamines, Minière de Bakwanga, Office des mines d’or de Kilo Moto) a été bradé, avec la complicité des plus hautes autorités. Sur les 61 contrats examinés, pas un n’est conforme. La commission suggère la renégociation ou l’amendement de trente-huit d’entre eux et l’annulation pure et simple des vingt-trois autres. De grands noms sont épinglés comme De Beers, BHP Billiton, Mindev, Lundin Holdings, Anvil Mining ou encore East China Corporation. Le gouvernement est aujourd’hui dans une position délicate, partagé entre la pression de son opinion publique, ses engagements avec les multinationales, et le nouvel appétit de la Chine, qui a monnayé son aide à la reconstruction du pays (5 milliards de dollars) contre une partie des ressources minières.
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