Tunisie – Samira Meraï Friaa : « La crise du Covid-19 a révélé le manque d’équipement et de personnel »

En première ligne dans la lutte contre le coronavirus, l’ex-ministre de la Santé Samira Meraï Friaa livre son analyse sur la gestion de la pandémie et sur les réformes qui permettraient d’assurer une meilleure couverture sanitaire.

Samira Meraï Friaa, à l’hôpital de La Rabta (Tunis), le 18 avril 2020. © HICHEM

Samira Meraï Friaa, à l’hôpital de La Rabta (Tunis), le 18 avril 2020. © HICHEM

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Publié le 12 février 2021 Lecture : 5 minutes.

À la Clinique internationale Hannibal, à Tunis. © BURGER/PHANIE
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Tunisie : comment réanimer les hôpitaux ?

Le diagnostic n’est pas nouveau, la crise du Covid-19 ne l’a rendu que plus évident : le système de soins se détériore. Que faire pour inverser la tendance ?

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Elle fait partie de ces médecins tunisiens qui se battent en première ligne contre le Covid-19. Pneumologue, mais aussi ancienne députée, ex-ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance (2015-2016), puis de la Santé (2016-2017), Samira Meraï Friaa sait combien, en ces temps de crise sanitaire, il est difficile pour l’exécutif de faire des choix, alors qu’il est soumis à des contraintes budgétaires.

Selon elle, la réforme du secteur de la santé passe par une stratégie gouvernementale multisectorielle, par des partenariats public-privé et par une coopération accrue avec le reste du continent africain. Entretien.

Jeune Afrique : En juillet 2020, vous avez dénoncé un manque de moyens au sein du service des maladies respiratoires que vous dirigiez à l’hôpital tunisois de La Rabta. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Samira Meraï Friaa : La période était très difficile. Pour 31 lits, auxquels s’ajoutent 8 lits destinés exclusivement à l’hôpital de jour, nous tournions au quotidien avec seulement deux infirmiers. Depuis, nous avons obtenu des renforts, mais ils restent insuffisants pour des malades atteints du Covid-19 et nécessitant une surveillance constante.

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