VIH et éducation

Publié le 12 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Le sida constitue un obstacle majeur à l’« accès universel à l’école primaire » dont l’Unesco recommande la mise en oeuvre d’ici à 2015 : 55 pays n’atteindront pas cet objectif. 28 d’entre eux font partie des 45 pays les plus touchés par le sida.
On estime à 1 milliard de dollars par an le surcoût destiné à compenser les effets négatifs de cette maladie dans le domaine de l’éducation. Au Zimbabwe, 19 % des enseignants et 28 % des enseignantes sont séropositifs. Si la Namibie conserve le même rythme de formation des enseignants, soit 1 000 par an, et veut maintenir son ratio de 1 professeur pour 34 élèves, le déficit en personnel passera de 1 000 en 2001 à 7 000 d’ici à 2010. De nombreuses familles touchées par la maladie doivent retirer leurs enfants de l’école.
Dans 3 provinces d’Afrique du Sud, l’étude de 771 foyers affectés par le sida a montré que 40 % des enfants assurant des soins prenaient sur leur temps d’école. 10 % des foyers ont retiré une fille de l’école, et 5 % un garçon.
Le sida aggrave indéniablement l’inégalité entre les sexes. Les jeunes filles sont beaucoup plus vulnérables à la maladie : elles représentent 75 % des jeunes séropositifs. En Zambie, 18 % des jeunes filles déclarant avoir entamé leur vie sexuelle dans l’année sont déjà porteuses du virus.

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