Un mois dans le « nouvel Irak »

Un texte incisif, joliment illustré.

Publié le 12 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Février 2004 : un an après le déclenchement du conflit, l’Irak est « un vaste théâtre désincarné, coupé de son histoire et de sa culture », « débaasifié » sans discernement, déchiré par les rancoeurs et les ambitions. Si la presse rend compte quotidiennement de la réalité politique, elle est nettement moins prolixe pour dépeindre ce « nouvel Irak » où tout est à reconstruire.
C’est précisément ce à quoi sont parvenus le grand reporter Arnaud de La Grange, rédacteur en chef adjoint du service étranger au Figaro, et ses complices, le photographe Thomas Goisque et le dessinateur Bertrand de Miollis, au cours d’un mois d’enquête conjointe. Leur album, au texte sobre et incisif, est relevé par des clichés noir et blanc d’une rare intensité et par des dessins de caractère, griffés d’ocre et de brun.
De Bagdad au triangle sunnite, du Kurdistan pétrolifère à Al-Qosh et au pays chrétien qui se vide lentement de ses habitants, des villes saintes du Sud chiite jusqu’à Bassora, la Porte de l’Irak, toute une réalité sociale nous est restituée de l’intérieur. Un étonnant voyage à la rencontre d’un peuple partagé entre haine de l’occupant et résignation, passion religieuse et frénésie de consommation, pulsations de vie et pulsions de mort.

Irak, année zéro, de A. de La Grange, T. Goisque et B. de Miollis, Gallimard Découvertes, 158 pages, 19,90 euros.

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