Tony Blair et les armes fantômes
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Le Premier ministre britannique Tony Blair a de la suite dans les idées. Démonstration. 25 février 2003 : « Nos renseignements sont formels : Saddam Hussein continue de croire que son programme d’armes de destruction massive [ADM] lui est nécessaire, aussi bien pour exercer une répression à l’intérieur du pays que pour lancer une attaque à l’extérieur de ses frontières. »
18 mars 2003 : « On nous demande d’admettre, en dépit de tous les renseignements contraires dont nous disposons, que Saddam a décidé de détruire ses ADM. Une telle affirmation est totalement absurde. »
8 juillet 2003 : « Je ne reconnais absolument pas que nos renseignements étaient faux. Je n’ai aucun doute : nous trouverons les preuves de l’existence de programmes d’ADM. »
6 juillet 2004 : « Je dois admettre que nous n’avons pas trouvé d’ADM et que nous ne les trouverons peut-être pas. Saddam a pu s’en débarrasser, les cacher, ou même les détruire. »
Quand on ne peut plus nier la réalité, autant la reconnaître. Mais le mea-culpa du Premier ministre, susurré plutôt que clairement affirmé, arrive sans doute trop tard. Laminé aux élections municipales et européennes du 10 juin, le Parti travailliste paie cher ses choix de politique étrangère et son alliance avec Washington.
Pendant ce temps, le chancelier de l’échiquier, Gordon Brown, lorgne déjà la succession de Tony Blair, certes tombeur d’un intolérable dictateur… mais sans l’art, ni la manière.
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