Maghreb : radioscopie du marché publicitaire télévisé
Publié le 12 juillet 2004 Lecture : 1 minute.
La télévision draine l’essentiel des investissements publicitaires au Maghreb. Selon le cabinet d’études et de recherches Sigma Conseil (Tunis), les recettes publicitaires des chaînes de télévision y ont atteint 104 millions d’euros en 2003. Elles devraient, cette année, dépasser les 130 millions (+ 25 %). Toujours en 2003, les principaux annonceurs ont été les entreprises de télécoms, avec un investissement total de 22,1 millions d’euros, les fabricants de produits alimentaires (20 millions), les firmes de cosmétiques et les lessiviers (19 millions), suivis des banques et des assurances (6,3 millions). Les constructeurs automobiles n’arrivent qu’en cinquième position, avec tout juste 6 millions d’euros.
Le Maroc est de loin le premier marché pour la publicité télévisée : 72 % des investissements en 2003, devant l’Algérie (16 %) et la Tunisie (12 %). Le rapport des forces ne devrait pas être bouleversé cette année, même si le Maroc connaîtra une certaine érosion de ses positions (66 %). Ce dernier pays possède l’économie la plus ouverte et la plus libérale de la région : les multinationales, qui sont de gros annonceurs, y sont très présentes. La publicité télévisée y a fait son apparition dès 1978, soit dix ans avant l’Algérie et quinze ans avant la Tunisie. Le royaume dispose en outre de deux authentiques chaînes généralistes, TVM et 2M. Les chaînes nationales (surtout 2M, qui se distingue par son format moderne et la variété de ses programmes) y sont les plus regardées. Le phénomène est exactement inverse dans les autres pays maghrébins, où les chaînes nationales, étroitement contrôlées et, du même coup, soporifiques, subissent de plein fouet la concurrence des télévisions étrangères par satellite. Elles sont moins porteuses pour la publicité. Les Maghrébins passent en moyenne 152 minutes par jour devant la télévision. 87 % des foyers possèdent un téléviseur et 55 % une parabole (68 % en Tunisie).
