Les fonds et la forme
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Les règles qui régissent le financement des campagnes électorales américaines ont été établies en 1974, juste après le scandale du Watergate. Les candidats ont alors le choix entre deux systèmes : soit ils recourent au financement public, et dans ce cas leurs dépenses sont plafonnées, soit ils choisissent de se passer de l’aide fédérale pour être libres d’investir des millions de dollars afin d’occuper la Maison Blanche. Dans tous les cas, les candidats sont tenus de rendre publiques leurs ressources et leurs dépenses. En outre, ils sont soumis à une limitation des contributions, lesquelles sont divisées en deux catégories. Les prétendants peuvent recevoir des dons individuels directs (dits hard money), encadrés par la loi de finance fédérale. Les choses se compliquent avec le soft money, des fonds censés alimenter des activités qui n’influent pas directement sur l’élection, comme les opérations en faveur des inscriptions sur les listes électorales.
En réalité, ces fonds financent bien souvent les campagnes électorales, à l’instar de celle de 2000, la plus dispendieuse de l’histoire américaine. Il a fallu l’intervention du sénateur républicain John McCain pour mettre un peu d’ordre dans ces procédures. La réforme, votée en 2002, n’autorise plus que le hard money, limité d’abord à 2 000 dollars par donateur, puis à 4 000 dollars. Quant au soft money, il est purement et simplement interdit. Or l’émergence des comités « 527 », des groupes politiques indépendants autorisés à rassembler et à dépenser les contributions des électeurs, permet de contourner cette disposition. Les principales activités de ces groupes de pression à but non lucratif, selon la loi, consistent à mobiliser les électeurs et à diffuser des spots publicitaires soutenant ou critiquant un candidat. La loi exige toutefois qu’ils ne soient pas directement liés à un parti politique.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise