Côte d’Ivoire : comment Trafigura a tiré la leçon du « Probo Koala »
Le tragique accident survenu à Abidjan il y a quinze ans a conduit le négociant suisse à revoir sa gestion des risques sociétaux et environnementaux.
Inconnu du grand public jusqu’en 2006, le négociant suisse de matières premières Trafigura s’est fait connaître en Afrique de l’Ouest par une catastrophe sociale et environnementale qui continue de peser sur sa réputation.
Les 19 et 20 août de cette année-là, des produits chimiques hautement nocifs pour la santé et l’environnement, issus du navire Probo Koala, affrété par le groupe, ont été déversés dans plusieurs quartiers d’Abidjan, entraînant selon Amnesty International la mort de 17 personnes et provoquant des maladies ou des gênes respiratoires chez des dizaines de milliers de citadins vivant à proximité, répertoriés par l’Institut national d’hygiène publique (INHP) de Côte d’Ivoire.
Cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire
Mauvaise évaluation de la dangerosité des produits, choix d’une société incompétente dans le traitement de matières chimiques nocives, lieux de déversements à proximité d’habitations, incapacité à communiquer de manière transparente : l’affaire du Probo Koala a constitué pour les multinationales industrielles et logistiques un cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire en la matière.
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