La bonne carte
Nous saurons dans moins de quatre mois si John Kerry s’est ouvert le chemin de la Maison Blanche en annonçant, mardi 6 juillet, sa décision de faire de John Edwards son colistier pour l’élection présidentielle.
La plupart des observateurs (américains et internationaux) ont relevé que les deux hommes se complètent admirablement, sur presque tous les plans (le physique comme le politique, le régional comme le social), et que Kerry a fait le bon choix.
À ce stade de la campagne – elle ne commencera véritablement que début septembre -, il serait hasardeux, et même stupide, d’avancer le moindre pronostic. Mais on a désormais davantage de raisons d’affirmer que le « ticket » sortant Bush-Cheney – en place depuis près de quatre ans – peut être battu par le ticket Kerry-Edwards qui vient de se constituer : les sondages du jour le disent, en tout cas, mais l’on sait qu’ils ne sont qu’une photographie de l’instant.
Ce que révèle l’illustration ci-contre est plus significatif : le numéro deux de Bush – personne n’a expliqué pourquoi l’actuel président a cru bon de reprendre Dick Cheney, un homme controversé, malade et soupçonné d’entretenir des relations douteuses avec le grand business – suscite 40 % d’opinions négatives, contre 15 % seulement d’électeurs opposés à John Edwards (plus un très bon réservoir de « neutres » et d’indécis que ce dernier pourra, au cours de la campagne, gagner à sa cause).
En choisissant Edwards, Kerry semble donc avoir tiré la bonne carte, celle qui peut contribuer de manière décisive à lui ouvrir les portes de la Maison Blanche.
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