Qui peut sauver Énergie du Mali, « anomalie électrique » aux 500 millions d’euros de dette ?

Traînant près d’un demi-milliard d’euros de dette – davantage que le budget de la Défense nationale –, la compagnie publique d’électricité ne cesse de creuser son déficit. Sortir de cette spirale infernale ne sera pas chose aisée.

Energie du Mali, centrale électrique de Balingué, près de Bamako. © Christian DUMONT/REA

Energie du Mali, centrale électrique de Balingué, près de Bamako. © Christian DUMONT/REA

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 15 mars 2021 Lecture : 8 minutes.

Perdre de l’argent à chaque kWh produit, un comble pour un énergéticien. C’est pourtant la situation de la société publique d’électricité Énergie du Mali (EDM). Si certains homologues ouest-africains connaissent aussi des difficultés, EDM occupe une place à part.

EDM est à la croisée des chemins

Infrastructures vétustes, déficit chronique, mauvaise gouvernance, absence de planification… Ces écueils empêchent toute réforme de celle qui est surnommée « Énergie du mal » dans les rues de Bamako, capitale du Mali, où le taux national d’accès à l’électricité était de seulement 38 % en 2016, pour plus de 40 délestages majeurs par an.

« EDM est à la croisée des chemins et est confrontée à des défis multiformes tant sur le plan technique que financier », a reconnu lors de sa prise de fonction son nouveau DG, Oumar Diarra, nommé en novembre, vétéran comptant plus de vingt ans de maison.

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