Entebbe : l’Ouganda se souvient
Vingt-huit ans après le raid des forces israéliennes sur Entebbe, les autorités ougandaises envisagent de transformer l’ancien terminal de l’aéroport en musée. L’aile inutilisée du bâtiment ainsi que sa tour de contrôle deviendraient à la fois un site touristique et un monument dédié à « l’impact historique du raid sur le pays ».
Rappel des faits : le 27 juin 1976, un avion d’Air France est détourné par sept pirates de l’air du Front populaire de libération de la Palestine, d’abord vers la Libye, puis vers le territoire ougandais, jadis envisagé comme terre d’accueil du peuple d’Israël. Les passagers non juifs sont rapidement libérés. Les preneurs d’otages demandent la libération de 54 membres de l’Organisation de libération de la Palestine et une rançon de 5 millions de dollars. Le 3 juillet, Tel-Aviv lance l’opération Thunderbolt, qui aboutit à la libération de 102 otages et à la mort des sept terroristes et d’une vingtaine de soldats ougandais. Le pays, dirigé alors par l’ubuesque Idi Amin Dada, sert ce jour-là de décor africain au conflit israélo-palestinien.
Fermée à l’issue de l’opération, l’aile de l’aéroport est aujourd’hui envahie par les herbes folles, mais les impacts de balles constellent encore les murs. Le coût du projet de musée est évalué à 588 000 dollars. La date d’ouverture n’a pas été annoncée, mais l’Ouganda fêtera le 4 juillet 2006 le trentième anniversaire de l’opération Thunderbolt.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Les Obiang et l’affaire des sextapes : vers un séisme à la Cemac ?
- La DGSE française dans la tourmente après les accusations du Niger
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Comment Air France compense son absence des États du Sahel