1,55 milliard de dollars en 2022-2024 : les priorités du Togolais Gilbert Houngbo au Fida

L’ex-Premier ministre togolais a été reconduit pour quatre ans à la tête du Fonds international de développement agricole (FIDA). Parmi ses objectifs, enrayer l’exode rural et combattre le changement climatique.

Gilbert Houngbo dans les locaux du Fida, à Rome, le 30 octobre 2018. © TIZIANA FABI/AFP

Gilbert Houngbo dans les locaux du Fida, à Rome, le 30 octobre 2018. © TIZIANA FABI/AFP

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Publié le 19 février 2021 Lecture : 2 minutes.

Le conseil des gouverneurs  a reconduit, le 17 février, le Togolais Gilbert Houngbo à la présidence du Fida pour les quatre prochaines années. Seul en lice, l’ancien Premier ministre du Togo de 2008 à 2012 – qui s’était distingué parmi sept candidats en 2017 – place son prochain mandat sous le signe du renforcement des interventions du Fonds et de la lutte contre la pauvreté et la faim.

« Alors que la pandémie dévaste toujours les zones rurales et qu’on anticipe une augmentation de la pauvreté et de la faim, il est plus urgent que jamais que le Fida passe à la vitesse supérieure, a-t-il déclaré quelques heures après sa reconduction. Nous devons nous préparer. Aucune femme ou aucun homme vivant dans les zones rurales ne devrait jamais se retrouver contraint de vendre ses maigres avoirs – ou d’émigrer – pour simplement survivre. »

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Au cours de ce nouveau mandat, qui débute officiellement le 1er avril, le Fida mettra l’accent sur l’adaptation au changement climatique et l’inversion du recul de la biodiversité.

Un portefeuille de  7,5 milliards de dollars

Gilbert Houngbo a aussi prévu de s’atteler à la recherche de solutions technologiques pour une agriculture durable, à la conclusion de nouveaux partenariats avec le secteur privé et surtout à la lutte contre la faim et la pauvreté. « L’objectif est de faire en sorte que chaque année 40 millions de personnes voient leurs revenus augmenter d’au moins 20 % d’ici à 2030, ce qui représente le double des résultats obtenus par le Fida jusque-là », précise le Fonds dans un communiqué.

En 2019, le Fida détenait un portefeuille de 7,5 milliards de dollars, dont 5,8 milliards de contributions nationales, pour financer 203 projets dans le monde. L’agriculture et la gestion des ressources naturelles occupent 33 % du portefeuille de financement, suivies des marchés et infrastructures connexes (18 %), des services financiers ruraux (13 %) et de l’appui aux micro-entreprises (9 %).

Au Rwanda, le projet d’amélioration des revenus ruraux grâce aux exportations a par exemple permis à des petits agriculteurs de tirer profit de marchés d’exportation grâce à un meilleur accès à la formation, au crédit et à la technologie. Les planteurs de café ont vu leurs revenus augmenter de 32 % et 8 449 personnes ont eu accès au crédit au cours de l’année 2019.

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Dons et prêts à faible taux d’intérêt

En Afrique de l’Ouest, la même année, 38 projets ont été exécutés dans 20 pays pour un montant de 1,6 milliard de dollars. Au Nigeria, un projet financé sur la base du partenariat public-privé – exécuté par Olam International, le gouvernement et les producteurs – a ainsi permis  d’augmenter à 450 000 tonnes la production du riz et à 665 000 tonnes celle du manioc. 79 % des bénéficiaires de ce programme ont vu leurs revenus augmenter.

Depuis 1978, le fonds a octroyé 23,2 milliards de dollars sous forme de dons et de prêts à faible taux d’intérêt, en faveur de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes.

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La douzième reconstitution des ressources du FIDA (FIDA12), qui couvrira la période 2022-2024 est toujours en cours avec pour objectif d’obtenir des contributions des pays donateurs d’un montant de 1,55 milliard de dollars.

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