Union africaine – Sahara : l’année du jackpot pour le Maroc ?

Les cartes viennent d’être rebattues au sein de l’Union africaine, avec un jeu bien plus favorable aux intérêts marocains. Jusqu’à quel point ? Éléments de réponses.

Le souverain chérifien Mohammed VI prononçant son émouvant discours, le 31 janvier 2017, lors du 28e sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba. © MAP

Le souverain chérifien Mohammed VI prononçant son émouvant discours, le 31 janvier 2017, lors du 28e sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba. © MAP

Publié le 19 février 2021 Lecture : 4 minutes.

La diplomatie marocaine bénéfice-t-elle d’un parfait alignement des planètes pour le Sahara ? Le royaume a terminé l’année 2020 en beauté avec la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Donald Trump et l’inauguration de plusieurs consulats africains au Sahara. Le Burkina Faso, le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), la Centrafrique, les Comores, la Côte d’Ivoire, Djibouti, Eswatini, la Gambie, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Libéria, Sao Tomé-et-Principe et la Zambie ont ainsi ouvert des représentations à Laâyoune ou à Dakhla.

En 2021, le vent de la baraka souffle encore très fort, particulièrement sur le continent, puisque les récentes élections au sein de l’Union africaine (UA) amènent un renouveau positif pour le Maroc. Certes, aucun Marocain n’est à la tête de l’une des huit commissions de l’Union africaine et Hassan Abouyoub, candidat marocain à la tête de la Commission Paix et Sécurité, et Mohamed Sadiki, candidat à la Commission Agriculture, ont tous deux été recalés.

Mais Félix Tshisekedi, actuel président de la RDC – un pays ami du royaume chérifien et pro-Sahara marocain – assure cette année la présidence de l’UA. Alors que le diplomate algérien Smaïl Chergui, à la tête de la Commission Paix et Sécurité – organe décisionnel pour la gestion et le règlement des conflits – depuis quatre ans, a été remplacé par un Nigérian, Bankole Adeoye.

Le règne de la neutralité

Le Nigeria étant historiquement favorable au Front Polisario, ce n’était pas, a priori, une bonne nouvelle pour Rabat. Mais Abuja a considérablement nuancé sa position sur le Sahara : le président Buhari opte désormais pour la « neutralité » dans ce conflit, et préfère se concentrer sur les grands projets de développement avec le Maroc, notamment la construction d’un gazoduc reliant les deux pays.

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