Tunisie : Abdellatif Mekki, le présidentiable d’Ennahdha
Crédité d’un bon bilan à la tête du ministère de la Santé, en pleine pandémie de Covid-19, le cadre d’Ennahdha se forge une stature nationale. Au risque d’agacer le chef de son parti, l’inamovible Rached Ghannouchi.
Ancien ministre de la Santé (2011-2014, puis février 2020-juillet 2020) et cadre d’Ennahdha, Abdellatif Mekki a conquis ses galons d’homme politique de premier plan. Selon un sondage de mi-février de Sigma Conseil, 33 % des Tunisiens lui accordent leur confiance et le place en seconde position, juste après Kaïs Saïed, le président de la République.
À la sortie de clandestinité du mouvement islamiste, après la chute de Ben Ali en 2011, Abdellatif Mekki ne recueillait pourtant que peu de sympathie. Mais sa détermination à marquer des points – il s’est forgé une réputation de bretteur lors de son mandat de député de 2014 à 2019, affichant un dévouement indéfectible à son parti – a fini par susciter l’attention des plus récalcitrants.
Clan des Tunisiens
Ce natif d’El Ksour, territoire âpre du Nord-Ouest que se partageait les tribus des Majers et des Fraichiches, a sans doute hérité de la pugnacité de ses ancêtres. Elle a en tout cas été déterminante pour son parcours, particulièrement compliqué par ses choix politiques.
Sensibilisé à l’idéologie islamiste durant ses études secondaires, il s’initie au militantisme politique durant ses études de médecine. Il sera Secrétaire général de l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE), dont il est fondateur en 1985 et qui s’inscrit dans la mouvance islamiste, en opposition ouverte avec l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET), traditionnellement de gauche.
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