Algérie : un autre monde…
Depuis la fin des années 1990, le pays investit massivement pour combler son retard en matière d’infrastructures ou d’emploi. Avec plus ou moins de succès.
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On ne peut évidemment pas nier que ses richesses en hydrocarbures et les cours haussiers du baril de pétrole et du mètre cube de gaz expliquent en grande partie l’embellie spectaculaire des principaux indicateurs macroéconomiques de l’Algérie depuis la fin de la sinistre décennie 1990-1999. Reste que l’utilisation de cette manne lui a permis, contrairement à bien d’autres pays producteurs, d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement des Nations unies avant la date butoir fixée en 2015.
La stratégie de développement choisie par le gouvernement algérien, qui repose sur des investissements publics massifs (près de 600 milliards de dollars en quinze ans), est sans doute inappropriée, insuffisante, voire parfois contre-productive, il n’en demeure pas moins qu’elle a permis au pays d’opérer d’incontestables mutations en un temps record et de rattraper une grande partie de son retard : modernisation et développement des infrastructures, réduction du déficit en logements, forte résorption du chômage, meilleur accès à la santé… De quoi considérablement améliorer la qualité et le niveau de vie des Algériens. En l’occurrence, la consommation des ménages a bondi de 20 milliards d’euros en 1999 à près de 100 milliards d’euros en 2012. Leur épargne augmente aussi : sa valeur globale représentait 12 milliards d’euros en 2009, elle était évaluée à 29 milliards en 2013, soit une hausse de plus de 140 % en cinq ans.
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