Oumou Sangaré

Publié le 12 juin 2006 Lecture : 1 minute.

Oumou Sangaré a 21 ans quand elle sort, en 1989, son premier opus. Le succès est fulgurant. Deux cent mille exemplaires écoulés au Mali. Depuis, la vie de cette native de Bamako s’est emballée. Les plus grandes scènes internationales l’accueillent. Elle est partout, du prestigieux Festival de jazz de Vienne à celui d’Essaouira, rendez-vous mondial de la musique gnawa. Les enregistrements en studio succèdent aux plateaux télé. Bref, elle est devenue une star internationale. Depuis, elle a créé un espace culturel dédié aux jeunes artistes. Juste à côté, elle fait construire un hôtel. Cela tombe bien, à cette époque Bamako manque de capacités hôtelières, d’autant que le nouvel établissement se situe à mi-chemin entre la capitale et l’aéroport. Mais la diva n’en reste pas là. Elle rêve de démocratiser le 4×4. Au cours d’un voyage en Chine, elle négocie avec le constructeur automobile Gonow (déjà implanté au Rwanda, au Burkina et à Djibouti) un contrat d’exclusivité et obtient de son interlocuteur qu’il donne à l’un de ses modèles le nom de la chanteuse. C’est ainsi que les trente premiers Oumsang sont arrivés en mars 2006 sur le marché malien. Cible principale : la classe moyenne. Car les prix (entre 8 millions et 13 millions de F CFA selon les catégories) sont très compétitifs. Mais encore trop chers pour le fonctionnaire. Consciente que le transport accroît les coûts, Oumou envisage de négocier l’installation d’une usine de montage à Bamako. Outre les emplois créés, le projet devrait faire baisser le prix de vente des 4×4 Oumsang. Malgré cela, elle n’oublie pas son public. Elle continue de se produire régulièrement dans son pays et dans la sous-région.

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