Tunisair : Olfa Hamdi, un petit tour et puis s’en va
À peine six semaines après sa nomination à la tête de Tunisair, Olfa Hamdi a été limogée par le gouvernement. Sa communication jugée outrancière, son combat contre le principal syndicat et ses relations étrangères troubles ont eu raison de la trentenaire.
Une prise de fonction musclée et abondamment suivie par les réseaux sociaux avait marqué la nomination d’Olfa Hamdi à la tête de Tunisair le 4 janvier 2021. Sa mission était claire : redresser, si possible, la compagnie aérienne nationale ou au moins éviter qu’elle ne sombre. Sept semaines plus tard, le 22 février, elle a été limogée à grand bruit.
C’est une Olfa Hamdi arrogante et sans respect de la hiérarchie que décrit le ministre des Transports, Moez Chakchouk, pour justifier son renvoi : « Elle a commis beaucoup d’erreurs. Elle n’a pas respecté le droit de réserve et ne s’est pas soumise aux autorités de tutelle. »
Inexpérience
Sa fougue et sa propension à improviser des discours debout sur une chaise avaient enchanté certains Tunisiens. Et dérouté les autres. À 35 ans, la présidente directrice générale semblait cocher toutes les cases pour incarner la génération montante. Seulement, Olfa Hamdi n’était pas tout à fait la championne de la gestion de crise qu’elle affirmait être. Malgré des études brillantes, l’ingénieure en génie de la construction et gestion de projets, diplômée de l’Université du Texas, et spécialiste de la gestion de projets internationaux n’a pas vraiment percé aux États-Unis où elle s’est installée.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan