En état d’alerte, Air Algérie joue sa survie
En grande difficulté financière, aggravée par la crise du covid-19, Air Algérie doit concéder plus d’efforts pour supporter le choc.
Terrassée par la crise sanitaire, comme l’ensemble du secteur aérien, Air Algérie traverse une zone de turbulence d’une ampleur inégalée. La compagnie publique algérienne accuse un recul de 37 % de son bénéfice net pour 2020. Le manque à gagner pour le transporteur public algérien s’élève à plus de 40 milliards de dinars, soit environ 250 millions d’euros.
« C’est une chute drastique de nos revenus. Nous n’avons jamais connu une telle baisse en quelques mois », déplore Amine Andaloussi, porte-parole d’Air Algérie.
Avec la fermeture des frontières du pays, ordonnée en mars 2020, l’activité est toujours au point mort. Clouée au tarmac de l’aéroport Houari Boumediene, à Alger, la flotte d’Air Algérie, composée de 56 appareils, a très peu servi. L’entreprise publique a transporté 1,5 million de passagers en 2020, selon la direction. D’après, l’AFRAA, l’association des transporteurs aériens africains, en 2019, Air Algérie avait transporté 6,6 millions de passagers.
Depuis mars, seules les opérations de rapatriement, essentiellement vers la France, l’Espagne, l’Égypte et le Canada, ont maintenu le personnel navigant occupé.
Une reprise domestique poussive
« Nous avons également desservi des destinations où nous n’étions pas présents auparavant comme l’Inde, la Malaisie et les États-Unis », précise Amine Andaloussi. Au total, près de 40 000 personnes ont pu être rapatriées en un an. Encore plusieurs milliers espèrent un retour en Algérie.
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