Libye : quelle stratégie pour Joe Biden ?
Le gouvernement de Tripoli espère voir le nouveau président des États-Unis s’impliquer à nouveau dans le dossier libyen. Il compte en particulier sur l’appui de Washington pour obtenir le retrait des mercenaires russes.
Le gouvernement de Tripoli attend un geste de Joe Biden pour demander le retrait des forces étrangères de Libye. Élu président le 5 février, Mohamed al-Menfi est conscient qu’il doit enclencher ce processus s’il veut légitimer son pouvoir.
Le retrait des mercenaires du groupe russe Wagner et celui des forces turques présentes dans l’ouest du pays sont en effet la condition sine qua non à l’entrée en vigueur pleine et entière du cessez-le-feu. Celui-ci avait été approuvé par le comité militaire dit 5+5, conjoint au gouvernement de Tripoli et au camp du maréchal Haftar. Mais les discussions – dont les dernières, chapeautées par al-Menfi, remontent au 21 février – restent au point mort.
Le départ des forces étrangères devait prendre forme dans la ville de Syrte, noyautée par le groupe Wagner, où une zone démilitarisée abritant le siège des futures institutions était censée voir le jour avant le 23 janvier. Or, alors que l’échéance est dépassée, ni la Russie ni la Turquie n’ont bougé.
Plus urgent, la cité côtière doit accueillir les députés de la Chambre des représentants, lesquels doivent approuver, par un vote, la composition du nouveau gouvernement, qui doit être proposée le 26 février.
Moscou dans le viseur
L’élection de Joe Biden, en novembre 2020, laisse pourtant présager un retour des États-Unis dans le dossier libyen. Washington affiche désormais sa volonté de mettre un terme à la guerre par procuration que mènent en Libye les Turcs, les Russes et les Émiratis.
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