Dette : pourquoi le « cas » de l’Éthiopie devrait inquiéter davantage les pays africains

Condition préalable à la renégociation des dettes africaines pour le G20, l’implication du secteur privé dans le processus demeure incertaine selon les agences de notation. L’Éthiopie servira de cas d’école.

Quartier d’affaires d’Addis-Abeba, en décembre 2020. Downtown business district of in Addis Ababa, Ethiopia on Dec. 1, 2020. Ethnic Tigray people all over the Ethiopia report an increase in discrimination and abuse from the authorities. (Mulugeta Ayene/The New York Times) *** Local Caption *** ETHIOPIA TIGRAY TIGRAY PEOPLE’S LIBERATION FRONT TIGRAYANS ABIY AHMED ADDIS ABABA DISCRIMINATION

© MULUGETA AYENE/NYT/REDUX/REA

Quartier d’affaires d’Addis-Abeba, en décembre 2020. Downtown business district of in Addis Ababa, Ethiopia on Dec. 1, 2020. Ethnic Tigray people all over the Ethiopia report an increase in discrimination and abuse from the authorities. (Mulugeta Ayene/The New York Times) *** Local Caption *** ETHIOPIA TIGRAY TIGRAY PEOPLE’S LIBERATION FRONT TIGRAYANS ABIY AHMED ADDIS ABABA DISCRIMINATION © MULUGETA AYENE/NYT/REDUX/REA

NELLY-FUALDES_2024

Publié le 25 février 2021 Lecture : 4 minutes.

Il y a la crainte de tensions politiques liées aux élections législatives de juin 2021, les disputes frontalières avec le voisin soudanais, notamment sur le barrage de la Renaissance, ou encore le risque de résurgence du conflit au Tigré.

Mais c’est bien la décision d’Addis-Abeba, annoncée le 29 janvier, de recourir au Cadre commun dessiné par le G20 pour négocier sa dette qui a poussé S&P Global à dégrader la note de l’Éthiopie, passée de B à B- le 12 février.

Pour l’occasion, l’agence américaine est même sortie de son calendrier préétabli – selon lequel elle ne devait pas se pencher sur le cas de l’Éthiopie avant le 26 mars. Or, l’activité de notation souveraine est très encadrée, et les agences ne peuvent déroger à leur programme que dans des « circonstances limitées ».

Les États contraints de trouver ou de chercher un accord avec le privé ?

Et S&P Global pourrait ne pas s’arrêter là : l’agence a placé la nouvelle note du pays sous surveillance, et prévient que celle-ci passera à SD (défaut sélectif) si la dette commerciale du pays est renégociée ou si le pays semble ne pas vouloir ou ne pas être en capacité d’honorer ses prochaines échéances privées. Autant dire que le rendez-vous du 11 juin sur l’unique eurobond éthiopien (dont l’échéance est prévue pour 2024) sera scruté avec attention par les analystes.

Bien s’informer, mieux décider

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