Hirak en Algérie : baroud d’honneur ou second souffle ?
Deux après le début de la contestation qui a emporté le régime de Bouteflika, le mouvement semble repartir un peu partout dans le pays. Baroud d’honneur ou véritable second souffle ?
Depuis le 22 février, Alger a renoué avec les manifestations et la contestation du pouvoir, à l’occasion du deuxième anniversaire du Hirak qui a mené à la fin de la présidence d’Abdelaziz Bouteflika.
De premiers frémissements sont apparus les 30 et 31 janvier à Jijel, à 300 km à l’est d’Alger, avec des manifestations contre le couvre-feu instauré entre 22 heures et 5 heures du matin. Des rassemblements qui n’ont certes pas drainé les grandes foules de 2019, mais qui ont eu un retentissement certain au sein du pouvoir.
D’autant qu’au même moment à Laghouat, ville du Sud qui compte d’importantes installations d’hydrocarbures, des centaines de personnes ont manifesté, cette fois pour dénoncer les mauvaises conditions sociales et économiques, et exiger le départ des responsables locaux. Parmi les slogans scandés par les marcheurs à Laghouat, « klitou lebled ya saraquine » (« Vous avez pillé le pays, bande de voleurs ») est celui qui renvoie le plus aux heures de gloire du Hirak, qui a provoqué la chute du président Bouteflika en avril 2019.
Manifestations contenues
Relayées sur les réseaux sociaux, les images et les vidéos des manifestations de Jijel et de Laghouat ont fait renaître l’espoir d’une reprise du Hirak. Il n’en fallait pas plus pour que sonne l’alerte au sommet de l’État. Le 2 février, les autorités décident d’alléger les mesures sanitaires. Les lieux de plaisance, de détente, de sport et de loisirs, ainsi que les plages sont rouverts au public, alors que l’horaire de fermeture des cafés, restaurants et commerces passe de 19 heures à 21 heures.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- En Côte d’Ivoire, le remariage très confidentiel de Laurent Gbagbo
- Le conflit Russie-Ukraine importé au Sahel ? Notre décryptage en vidéo
- Nathalie Yamb et Alain Foka : quand les soutiens des juntes sahéliennes se déchire...
- Au Niger, Samuel Eto’o reçu par le général Tiani
- Ukraine au Sahel, Tshisekedi et Kabila, investiture de Kagame, Macky Sall et Ousma...