Algérie : ces hirakistes qui s’engagent dans les partis d’opposition
C’est l’un des grands débats qui ont traversé le Hirak : faut-il participer au jeu politique, quitte à suivre les règles du pouvoir, ou boycotter les rendez-vous électoraux, au risque de devenir inaudible ? Ces figures du Hirak ont elles décidé de franchir le pas de l’engagement partisan. Parcours.
Actions citoyennes, mouvements associatifs, partis politiques… L’engagement des Algériens a pris diverses formes au cours du Hirak, mouvement de contestation qui a conduit à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Si au sein de la jeunesse, certains refusent d’être encartés dans un parti, d’autres ont intégré des formations politiques ou tentent de faire entendre leur voix à travers des initiatives collectives. Portraits.
• Abdelmounaam Benhouria (Jil Jadid)
Ingénieur diplômé de l’École nationale polytechnique d’Alger et cofondateur d’une start-up dans le digital, Abdelmounaam Benhouria, 27 ans, a rejoint Jil Jadid (« nouvelle génération ») en mars 2019, un mois après le début du Hirak. « J’avais travaillé avec eux durant la période Mouwatana [mouvement politique né du rejet du 5e mandat de Bouteflika, ndlr]. Ils ont attisé ma curiosité donc je me suis renseigné sur l’histoire du parti et la façon dont il a milité contre le régime de Bouteflika », raconte le jeune chef d’entreprise.
Aujourd’hui membre du Conseil national du parti d’opposition présidé par Soufiane Djilali, il n’exclut pas une possible candidature lors des prochaines législatives, qui devraient avoir lieu en juin. « Cela dépendra du contenu de la prochaine loi électorale mais aussi de la position définitive des instances du parti », précise-t-il.
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