Ses fausses colères

Publié le 13 mai 2008 Lecture : 1 minute.

Rentrant de voyage, j’ouvre J.A. et j’apprends la mort de notre cher Elimane Fall. Bien entendu, je partage la peine et la douleur de J.A. et m’associe à celles de sa famille.
Elimane était l’honneur de la profession, un grand seigneur de la plume, dont l’érudition était rarement prise en défaut. Je sais tout ce que je lui dois et il avait une manière inimitable de corriger nos erreurs ou nos emportements avec un humour corrosif. Il était aussi très soucieux de ses collègues et leur manifestait son amitié en certains moments de manière aussi discrète qu’efficace.
Il consacrait plus de temps aux autres qu’à lui-même et je n’oublie pas son rire tonitruant, ses fausses colères et son faux cynisme qui lui tenait lieu de remède préventif contre la « grosse tête ». C’était un grand, l’un de ceux que l’on n’oublie pas et dont nous continuerons longtemps d’évoquer la mémoire.
Pour une fois et une fois seulement, il a fait preuve d’une faute de tact en nous privant de sa présence. C’est la première fois que j’ai envie de l’engueuler pour ne pas m’avoir laissé le temps de lui dire merci de tout.
Patrick Girard Haddad,
ancien journaliste à J.A.

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