Nouvelle génération de moteurs hybrides
BMW et Mercedes ont développé une technologie combinant l’essence et l’électricité pour leurs modèles. Premier équipé : le coupé 4×4 X6.
Publié le 13 mai 2008 Lecture : 1 minute.
Les constructeurs haut de gamme commencent à avoir mauvaise conscience. Ou plutôt, ils savent que leur intérêt commercial est de changer leur fusil d’épaule. Dernier exemple, le BMW X6, premier coupé 4×4 au monde. À quoi sert-il ? À pas grand-chose. Dans ses 4,87 m de long, pour 2 150 kg, ne logent que quatre personnes. Le X5, même gabarit, en emporte jusqu’à sept, grâce aux sièges de troisième rang qui s’escamotent dans le plancher du coffre. Mais il existe, affirme BMW, une clientèle pour un coupé 4×4 : les couples seniors fortunés qui veulent continuer à rouler en 4×4 une fois les enfants partis, mais rien qu’à deux Clientèle à laquelle BMW a également annoncé que le X6 sera son premier modèle à être doté, dès 2009, d’une motorisation hybride, mi-essence mi-électricité, conçue en partenariat avec Mercedes.
Leur projet n’imite pas l’hybride de Toyota. Sur la Prius du constructeur japonais, les deux moteurs agissent en parallèle : l’électrique assure la phase de démarrage, puis le thermique prend le relais. Sur le X6, les deux moteurs sont en ligne. La puissance provient toujours du moteur thermique, l’électrique venant en appoint soulager son effort. Selon BMW, le X6 à moteur V10 5.0 – un moteur de 407 ch qui consomme 12,5 l aux 100 km – devrait réduire sa consommation de 20 %. Elle n’en deviendra pas économe pour autant, mais sera mieux acceptée, avec 2,5 l de moins aux 100 km.
Toutes les marques de prestige suivent cette voie. Lexus, filiale de Toyota, a donné le ton, avec le RX, 4×4 hybride de 4,75 m : 8,1 l aux 100 km. Ferrari reconnaît travailler sur cette technologie. Il n’est pas d’autre salut pour ces champions de la puissance : leurs modèles doivent désormais apprendre à consommer moins. Mais ces constructeurs ont acquis, dans la recherche de la puissance, une telle expertise de motoristes qu’ils peuvent mettre ce talent au service d’une autre cause. En un an, une BMW 520d, berline de 4,85 m au diesel de 177 ch, a réduit sa consommation de 5,9 à 5,1 l aux 100 km. Une Renault Twingo (3,60 m) à moteur essence de 75 ch ne fait pas mieux !
