Moubarak fiche les abonnés
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Pour fêter ses 80 ans, Hosni Moubarak n’a rien trouvé de mieux que de serrer un peu plus la vis aux Égyptiens en s’offrant la mise au pas de la téléphonie mobile. Celle-ci aurait facilité, avec Internet, l’organisation des récentes grèves et manifestations réclamant du gouvernement qu’il lutte contre la hausse des prix, majore le salaire minimum et libère les prisonniers d’opinion. Les autorités ont donc exigé des opérateurs, pour des raisons de « sécurité publique », de bloquer l’accès à tous les abonnés qui auraient ouvert une ligne sans enregistrer leurs nom et adresse – et ils seraient plusieurs centaines de milliers. Une telle mesure revient à disposer de l’identité de tous les usagers. « Quiconque utilise le téléphone doit être connu », a déclaré le ministre du Commerce, Rachid Mohamed Rachid, au cours d’une conférence de presse, en présence de représentants des trois compagnies. Deux d’entre elles, Vodafone et Mobinil, ont obtempéré ; Etisalat, elle, n’a pas réagi. Contre l’évidence, l’Institut du Caire pour les droits de l’homme soutient que l’initiative vient des opérateurs. Pas du tout, a rétorqué Vodafone, dont les abonnés, qui ne peuvent plus désormais envoyer de textos, ont été invités à venir enregistrer leurs coordonnées.
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