L’Algérie veut rester dans la course
Publié le 13 mai 2008 Lecture : 1 minute.
Depuis cinq ans, les autorités algériennes relancent l’industrie viticole pour renouer avec une tradition de grand pays exportateur. En 2007, les vignobles destinés à la production de vin ont atteint une superficie de 50 000 hectares pour une production de 400 000 hectolitres, dont 20 % à l’export. Environ 11 000 hectares seront encore plantés pour accroître la production de 10 % d’ici à 2009. L’objectif affiché est d’atteindre une production annuelle de 1 million d’hectolitres, dont 800 000 pour les marchés à l’export. Comme ses voisins, l’Algérie cherche à améliorer la qualité de ses vins, condition indispensable pour se tailler des parts de marché à l’international. Une offensive qui passe par la réhabilitation de la viticulture dans le centre et l’ouest du pays (Mascara, Médéa, Sidi Bel-Abbès, Aïn Temouchent, Tlemcen) grâce à des subventions accordées à l’encépagement (35 DA pour l’achat d’un plant de vigne et 25 DA pour le greffage) de variétés de qualité sélectionnées pour l’export. Soit 60 % de l’achat de ces cépages financés par le gouvernement. Sur les coteaux réputés de Mascara, des parcelles ont été reconverties en vin bio dans le but d’exporter 80 000 bouteilles par an. Disposant d’un quasi-monopole dans l’approvisionnement, la production, la vinification, le conditionnement et la commercialisation du vin algérien, l’Office national de la commercialisation des vins (ONCV) est le maître d’oeuvre de ce mouvement. Créé en 1968, il contrôle 95 % de la production et se trouve à la tête d’un réseau de 2 700 viticulteurs. Rien qu’en 2007, l’ONCV a fait replanter 15 000 hectares. Le pays reste très loin de son statut de quatrième producteur mondial et de premier exportateur, avec une production de 18 millions d’hectolitres par an, d’avant l’indépendance. L’activité représentait 50 % des exportations. Mais une politique frénétique d’arrachage a fait chuter le vignoble algérien de 366 000 en 1962 à 25 000 hectares à la fin 1990. Soit au-delà du 20e rang mondial.
