La Commission électorale en question
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Les dérapages des élections municipales du 20 avril auront au moins eu un mérite : rendre inévitable une réforme de la Commission électorale nationale autonome (Cena), devenue au fil du temps une pompe à finances pour les partis politiques. Le coût du dernier scrutin présidentiel, en 2006, a dépassé les 15 milliards de F CFA, soit un budget largement supérieur à ceux des consultations dans les autres pays de la sous-région. Et pour ces élections locales, que dire de l’impression des bulletins de vote facturée par les prestataires à 61 F CFA l’unité, contre 31 F CFA habituellement ? Que dire encore des sociétés qui ont gagné les appels d’offres, et qui avaient été créées quelques mois plus tôt ? « Il faut conserver une tutelle politique, pour s’assurer que les résultats ne soient pas contestés, mais également créer un comité technique de professionnels pour organiser le scrutin », résume un expert électoral. Parmi les réformes annoncées par le chef de l’État : l’informatisation du fichier électoral. Promise de longue date, elle se fait toujours attendre.
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