Burkina Faso : « Nous voulons limiter la dépendance énergétique à l’égard de la Côte d’Ivoire et du Ghana »

Alors que le Burkina Faso importe 60 % de sa consommation d’électricité, son ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo, mise sur le solaire et les PME locales pour développer la production.

Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, le 3 mars, à Ouagadougou. © Sophie Garcia pour JA

Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, le 3 mars, à Ouagadougou. © Sophie Garcia pour JA

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Publié le 31 mars 2021 Lecture : 6 minutes.

À 41 ans, Bachir Ismaël Ouédraogo est le benjamin du gouvernement Dabiré. Titulaire d’un doctorat en économie des énergies renouvelables et du changement climatique de l’université de Manchester (Royaume-Uni), membre du bureau exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), il a vu le portefeuille de l’Énergie, qu’il dirigeait depuis janvier 2018, élargi, en janvier dernier, à celui des Mines et Carrières. Un secteur stratégique puisqu’il constitue 10 % à 12 % du PIB du Burkina. Entretien.

Jeune Afrique : Quelles sont les priorités et complémentarités de vos portefeuilles ?

Bachir Ismaël Ouédraogo : L’énergie et les mines sont les moteurs de notre économie. Leur fusion doit nous permettre de concrétiser l’accès universel à l’énergie, grâce au potentiel minier. Et nous devons produire des résultats pour répondre aux attentes des Burkinabè. Sans énergie, point de développement. Au cours des cinq dernières années, le taux d’accès à l’électricité est passé de 18 % à 45 %. Notre objectif est d’atteindre le seuil de 75 % à l’horizon 2025.

Quant au secteur minier, la filière aurifère a généré plus de 2 000 milliards de F CFA [plus de 3 milliards d’euros] de revenus en 2020, avec une production de 60 tonnes d’or, et nous voulons accroître la production de minerais en misant sur la stratégie du « local content, local ownership » [production locale, actionnariat local]. Il s’agit de faire en sorte que des PME et des hommes d’affaires burkinabè puissent prendre des parts de marché dans la chaîne de commande, et d’inciter les investisseurs locaux à saisir les opportunités du secteur.

Bien s’informer, mieux décider

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