Syrie : Hafez al-Assad junior, le fils de Bachar, à l’école de la dictature

Le fils de Bachar al-Assad se prépare doucement à la succession de son père. Sous l’œil attentif de sa mère Asma, laquelle a étendu son pouvoir au sein de la famille à la tête de la Syrie.

Hafez al-Assad, fils du président syrien Bachar al-Assad, assiste aux Jeux olympiques internationaux de mathématiques à Cluj Napoca, en Roumanie, le 10 juillet 2018. Hafez al-Assad, son of Syrian President Bashar al-Assad attends the International Maths Olympics in Cluj Napoca city July 10, 2018. – Hafez al-Assad is one of the 600 children who is competing at the International Mathematical Olympiad in the Romanian town of Cluj-Napoca taking place between July 3 and 14 
© MIRCEA ROSCA/AFP

Hafez al-Assad, fils du président syrien Bachar al-Assad, assiste aux Jeux olympiques internationaux de mathématiques à Cluj Napoca, en Roumanie, le 10 juillet 2018. Hafez al-Assad, son of Syrian President Bashar al-Assad attends the International Maths Olympics in Cluj Napoca city July 10, 2018. – Hafez al-Assad is one of the 600 children who is competing at the International Mathematical Olympiad in the Romanian town of Cluj-Napoca taking place between July 3 and 14 © MIRCEA ROSCA/AFP

Publié le 4 mars 2021 Lecture : 7 minutes.

À peine le petit Hafez était-il langé que le fauteuil présidentiel syrien lui était réservé. C’était il y a dix-neuf ans et Bachar al-Assad venait de succéder à son père Hafez, l’autocrate fondateur d’une dynastie républicaine, mort en juin 2000.

Né le 3 décembre 2001, le premier fils de Bachar reçut, selon la tradition arabe, le nom de son grand-père à peine disparu. Mais dans la communauté minoritaire et dominante des alaouites dont sont issus les Assad, nombreux sont ceux qui croient en la réincarnation et voient en lui l’âme de son grand-père qui a tenu la Syrie d’une main de fer pendant trente ans.

« Hafez, naturellement »

Depuis sa majorité, atteinte en 2019, et face aux signes d’agacement de l’allié russe devant l’incapacité de Bachar à trouver un règlement politique au conflit qui déchire le pays depuis 2011, le jeune Hafez dont le prénom signifie « protecteur » ou « gardien », est montré de plus en plus ouvertement comme l’espoir du régime qui brandit ainsi l’assurance qu’à un Assad succédera à nouveau un Assad. Dès 2005, à une journaliste qui demandait à Bachar qui il se voyait comme successeur, le raïs avait répondu « Hafez, naturellement ».

Fin juillet 2020, les médias internationaux se sont penchés sur le destin du jeune homme, élevé dans la guerre pendant la moitié de son existence : le gouvernement américain venait de le frapper de sanctions, comme l’est son père depuis 2011 quand il s’est engagé dans une répression impitoyable de la contestation révolutionnaire. Une consécration pour l’héritier de ceux qui se sont posés en champions de la résistance régionale à l’hégémonie occidentale ?

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