Décès d’Hamed Bakayoko, le Premier ministre ivoirien

Hospitalisé depuis le début du mois de mars à l’Hôpital américain de Paris et transféré en urgence en Allemagne dans la matinée du 6, le Premier ministre ivoirien a succombé à un cancer fulgurant, ce mercredi 10 mars.

L’ancien Premier ministre Hamed Bakayoko. © Luc Gnago/REUTERS

L’ancien Premier ministre Hamed Bakayoko. © Luc Gnago/REUTERS

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Publié le 10 mars 2021 Lecture : 2 minutes.

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko (ici en janvier 2016), est décédé le 10 mars 2021. © REUTERS/Joe Penney
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Le Premier ministre ivoirien est décédé le 10 mars à l’âge de 56 ans en Allemagne, où il avait été transféré en urgence après avoir été hospitalisé depuis le début du mois de mars à l’Hôpital américain de Paris. Hamed Bakayoko apparaissait comme l’un des principaux candidats à la succession d’Alassane Ouattara.

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Son état de santé s’était brusquement dégradé ces derniers jours. Souffrant d’un cancer en phase terminale et hospitalisé depuis le début du mois de mars à l’Hôpital américain de Paris, Hamed Bakayoko avait été transféré dans un état grave dans un établissement de Fribourg, en Allemagne, dans la matinée du 6 mars, pour y suivre un traitement expérimental. Il a finalement succombé, ce 10 mars, à l’âge de 56 ans.

« J’ai l’immense douleur de vous annoncer la mort du Premier ministre, Hamed Bakayoko, ce mercredi en Allemagne des suites d’un cancer », a annoncé Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du président ivoirien, dans un communiqué lu sur la RTI, la chaîne de télévision nationale, ce mercredi soir.

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« Notre pays est en deuil », a déclaré Alassane Ouattara, dans un message publié sur les réseaux sociaux. « Je rends hommage au Premier ministre, Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection », continue le chef de l’État, saluant « un grand homme d’État, un modèle pour notre jeunesse, une personnalité d’une grande générosité et d’une loyauté exemplaire. »

Un transfert en Turquie, où il était question que le Premier ministre ivoirien subisse une greffe en urgence, avait un temps été envisagé dans la journée du 4 mars, avant d’être finalement abandonné, les médecins ayant estimé qu’Hamed Bakayoko n’était plus opérable.

Batterie de tests médicaux

Il avait été évacué en France le 18 février. Ces derniers mois, il avait contracté le Covid-19 et souffert d’une grosse crise de paludisme, mais il se disait surtout très fatigué. Lors d’un premier séjour à Paris, fin janvier, il avait effectué une batterie de tests médicaux à l’Hôpital américain sans qu’aucun diagnostic précis ne soit communiqué.

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De passage à Paris début mars, Alassane Ouattara s’était rendu à son chevet. Le 3 mars, lors d’un dîner avec son homologue Emmanuel Macron à l’Élysée, le président ivoirien s’était montré préoccupé par la santé de son Premier ministre.

Prenant acte de la gravité de la situation, le chef de l’État venait de signer ce lundi deux décrets « portant intérim » d’Hamed Bakayoko, nommant Patrick Achi, secrétaire général de la présidence, à la primature et Tené Birahima Ouattara, son frère cadet par ailleurs chargé des Affaires présidentielles, à la Défense.

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Pour Ouattara, l’Histoire se répète. Le 8 juillet dernier, Amadou Gon Coulibaly, son Premier ministre et dauphin désigné, mourrait brutalement à Abidjan après avoir été victime d’un malaise en plein conseil des ministres. Une semaine plus tôt, il était rentré d’un séjour médical de trois mois à Paris pour y soigner ses problèmes cardiaques.

Fidèle lieutenant

Hamed Bakayoko avait alors été choisi pour lui succéder à la Primature, mais pas pour endosser le costume d’héritier, le président sortant préférant finalement briguer un troisième mandat malgré les critiques. Fidèle lieutenant du chef de l’État depuis plus de vingt ans, Hamed Bakayoko était devenu un membre incontournable de l’entourage d’Alassane Ouattara.

Ministre de la Défense et maire de la commune d’Abobo, il venait d’être réélu député dans sa circonscription de Séguéla sous la bannière du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Dans le camp présidentiel, il apparaissait comme l’un des plus sérieux candidats à la succession de Ouattara.

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