Palmarès de la liberté

Publié le 12 mai 2003 Lecture : 1 minute.

L’organisation non gouvernementale américaine Freedom House dresse chaque année, depuis 1973, un classement des pays selon le degré de respect des libertés et des droits de l’homme. Son dernier rapport, publié le 9 avril, analyse les progrès réalisés en trente ans et, en prime, dresse la liste des « pays les plus répressifs du monde ». Selon Freedom House, qui s’est érigée en « avocat de la démocratie », ils sont au nombre de seize, plus trois zones (Tibet, Sahara occidental et Tchétchénie). Ce rapport de 136 pages est disponible sur Internet (www.freedomhouse.org).
Parmi les pays les plus répressifs, cinq sont arabes : Arabie saoudite, Irak (avant la « libération »), Libye, Soudan et Syrie. Les pays sont notés en fonction d’une série de critères démocratiques énumérés sous forme d’un questionnaire : les citoyens choisissent-ils librement leurs dirigeants ? Les scrutins sont-ils vraiment compétitifs ? Le code électoral est-il honnête ? L’opposition est-elle réelle ? Les droits des minorités (religieuses, ethniques et politiques) sont-ils respectés ? La justice est-elle indépendante ? Le régime est-il lié aux militaires ? Les citoyens peuvent-ils s’exprimer, se réunir et manifester en toute liberté ? Sont-ils égaux en droit ? L’absence totale ou partielle d’atteintes à ces droits démocratiques conditionne la note des « juges » de Freedom House, qui reconnaît néanmoins que même dans les pays classés « libres », la liberté n’est jamais totale.
Parmi les pays arabes (infographies ci-contre), aucun n’est jugé « libre ». Seuls cinq d’entre eux sont rangés dans la catégorie « partiellement libre ». Ils n’étaient que deux, outre le Liban, en 1973. Dans le monde, 89 pays sur 192 sont considérés comme « libres », contre 43 en 1973. Le nombre de « citoyens libres » est ainsi passé de 1,3 milliard en 1973 à 2,7 milliards en 2003.

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