Le pétrole coule à flots

Exploité par la Sonatrach et plusieurs opérateurs internationaux, le gisement géant d’Ourhoud a été officiellement inauguré le 4 mai. Réserves estimées : 2,3 milliards de barils.

Publié le 12 mai 2003 Lecture : 2 minutes.

Mis au jour en juin 1994 par le duo algéro-américain Sonatrach et Anadarko, le gisement géant d’Ourhoud a été officiellement inauguré le 4 mai. Ce champ pétrolier situé à 1 200 kilomètres au sud-est d’Alger dispose de réserves de 2,3 milliards de barils. Son exploitation devrait atteindre 230 000 barils par jour (b/j) et pourrait permettre à l’Algérie de porter ses capacités de production quotidienne à 1,5 million de barils dans dix-huit mois.
Ourhoud est exploité en trois blocs. Le premier, baptisé bloc 404, découvert par la Sonatrach-Anadarko en association avec les Italiens d’Agip et les Danois de Maersk, représente 37,5 % des capacités de production. Le deuxième, le bloc 406A, est le plus important. Exploité par la Sonatrach et les Espagnols de Cepsa, il représente à lui seul 56,8 % de la production du bassin pétrolier. Une filiale de la Sonatrach et Burlington se partagent les 5,7 % restants. Les opérateurs des trois blocs se sont associés en juillet 1997 pour créer l’Organisation du gisement d’Ourhoud. Les premiers barils sont extraits des profondeurs (3 200 mètres) en décembre 2002.
D’une durée d’exploitation de vingt-cinq ans, le projet global aura nécessité un investissement de 1,7 milliard de dollars, mais le plus important est que la réalisation d’infrastructures à l’est du bassin de Hassi Messaoud élargit les perspectives d’exploration dans cette partie du Sahara où les études géologiques et sismiques annoncent de belles découvertes à venir. Le coût de l’exploitation des gisements satellites de ces deux bassins diminue progressivement, d’autant que les entreprises algériennes, publiques et privées, ont arraché quelques parts de marché dans la réalisation des infrastructures de base, des oléoducs aux bases de vie. C’est également une aubaine pour les promoteurs locaux de l’agriculture saharienne, qui trouvent là une filière intéressante pour écouler leur production. Les Américains d’Anadarko attendent un permis d’exploitation sur le bloc 208 du bassin de Berkine, au sud d’Ourhoud, d’une capacité de production de 120 000 b/j. La compagnie américaine a également soumis une offre technique pour le projet gazier Gassi Touil, dans le même bassin de Berkine.
Quant aux Espagnols, ils ont toutes les raisons d’être satisfaits puisqu’ils augmentent sensiblement leurs réserves de par le monde. Le partenariat Cepsa-Sonatrach à Ourhoud conforte l’association des deux opérateurs dans deux secteurs adjacents : le transport d’hydrocarbures, avec la réalisation de Medga, un gazoduc reliant par voie sous-marine l’Algérie à l’Espagne, et la production d’électricité dans la péninsule Ibérique avec le projet de réalisation d’une imposante centrale à Adrar d’une capacité de production de 2 000 mégawatts.

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