La vérité de Bongo fait mal
L’interview choc du président Omar Bongo sur l’affaire Elf, publiée dans la dernière livraison de J.A.I. (n° 2208), a suscité quelques remous au tribunal correctionnel de Paris, où sont jugés les principaux protagonistes de ce dossier sulfureux. Le président Michel Desplan, les avocats et, bien sûr, les prévenus en ont tous pris connaissance. Interrogé le 6 mai sur les conséquences de ces déclarations sur son client, l’un des défenseurs d’André Tarallo a indiqué qu’il n’avait pour l’instant « aucun commentaire » à faire, ajoutant qu’il « étudiait » toujours cette interview. L’ancien « monsieur Afrique » d’Elf s’est, lui, contenté de répéter prudemment qu’il « comprenait qu’un président de la République réagisse de cette manière dans de telles circonstances ». Il est vrai que le titre du « papier d’angle » consacré par un journaliste de l’AFP à cet entretien est sans ambiguïté : « À distance, Omar Bongo enfonce André Tarallo ».
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