La vérité sur le château de Bridoire

Publié le 13 mai 2003 Lecture : 2 minutes.

À la suite à votre article sur le château de Bridoire, situé en France, dans le Périgord (J.A.I. n° 2206), nous tenons à vous affirmer :
– que ce manoir n’a jamais appartenu, ni de près ni de loin, à Jean-Bedel Bokassa.
– que son propriétaire est, depuis 1978, la SCIA Roume-Boufflers (dont les statuts, avec les noms des propriétaires, ont été déposés légalement, lors de son achat, à la Conservation foncière). C’est une société civile sénégalaise, bien connue à Dakar depuis sa création en 1958, puisqu’elle possède dans cette ville plusieurs biens, dont un immeuble situé devant la Présidence et loué depuis quarante ans à l’État.
Selon une campagne de désinformation, « la recherche des actes de propriété avait permis de découvrir le nom de Jean-Bedel Bokassa dans les archives des Bâtiments de France ». Si un tel document existait, il constituerait un faux en écriture publique. Le but de cette campagne était, en fait, d’arriver à une expropriation qui, en l’occurrence, est une véritable spoliation. En effet, les moyens les plus malhonnêtes ont été employés pour empêcher la société propriétaire de poursuivre les importants travaux entrepris : désinformations par écrit, émissions de radio et de télévision, avec incitation à la haine raciale et au pillage, violations répétées de propriétés, menaces… Le tout avec la complicité de personnages politiques et administratifs.
La responsabilité de l’État ne fait aucun doute dans cette affaire : il n’a pas assuré, comme il le devait, la sécurité des biens et des personnes, garantie par les lois. La fraude, l’abus de pouvoir et la violence ont été employés pour essayer de récupérer ce manoir à des fins mercantiles.
Le gérant statutaire de la SCIA Roume-Boufflers a indiqué, à maintes reprises, avoir fait l’acquisition de cette propriété pour y réaliser une Maison de la paix France-Afrique. Les propriétaires (d’origine africaine et française) de cette société civile, inspirée par l’esprit du père de Foucault, qui a vécu dans les lieux, ont voulu unir leurs efforts dans ce projet philanthropique et absolument apolitique et désintéressé. Mais les violences exercées pour empêcher cette réalisation ont transformé Bridoire en une zone de non-droit.
Le gérant statutaire a également déclaré que s’il ne pouvait se faire entendre en France et obtenir la révision du dossier Bridoire, il poursuivrait son action devant la Cour européenne des droits de l’homme, après avoir, comme cela est indispensable, épuisé toutes les procédures et recours ici, ce qui serait regrettable

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