Gabon : Tata quitte le projet Gabon Fertilizer Company

L’indien Tata va mettre un terme à sa participation au projet de construction d’une usine d’engrais à Port-Gentil. Raisons avancées : le changement de sa stratégie d’investissement à l’international, mais aussi la volonté de son partenaire Olam de réduire ses parts dans le projet.

Le président gabonais Ali Bongo (g) et le directeur général d’Olam Gabon, Gagan Gupta, en 2011. DR

Le président gabonais Ali Bongo (g) et le directeur général d’Olam Gabon, Gagan Gupta, en 2011. DR

Publié le 28 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Faut-il y voir un lien avec le récent accord de 2,3 milliards de dollars entre le Gabon et le Maroc pour la production d’engrais phosphaté ? Tata Chemicals Limited vient d’annoncer sa décision de quitter le projet prévoyant la construction d’une usine d’engrais ammoniac-urée dans la zone franche de l’île Mandji près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. Un projet dont le coût est estimé à 1,3 milliard de dollars et porté par une société commune dénommée Gabon Fertilizer Company (GFC). L’indien avait rejoint GFC en avril 2011 et devait y prendre 25,1% des parts aux côté de l’État Gabonais (12%) et du singapourien Olam (62,9%).

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Dans un communiqué conjoint rendu public le 28 mars, Olam et Tata Chemicals ont annoncé qu’ils se sont mis d’accord pour résilier le contrat qui les liaient dans ce projet. Côté Tata, on explique que cette décision fait suite à un changement de stratégie en matière d’investissements à l’international dans le domaine des engrais mais aussi à la décision récente d’Olam de réduire sa participation dans GFC pour devenir un actionnaire minoritaire. L’indien se dit toutefois disposé à apporter son assistance technique au singapourien si celui-ci (avec ses futurs partenaires) en faisait la demande.

Valeur stratégique et financière

Quand au groupe Olam, il assure que des discussions sont déjà en cours avec d’autres acteurs de l’industrie des engrais ayant exprimé leur souhait de s’associer au projet GFC. D’après A. Shekhar, directeur en charge de la finance et du développement d’Olam, cité dans un communiqué, ces discussions prennent en compte  » notre intention de ramener notre participation finale en dessous de 50 %. Toutefois ajoute-t-il, « nous restons convaincu que ce projet apportera une vraie valeur stratégique et financière à notre Groupe ».

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Gabon Fertilizer Company (GFC) est un projet de complexe pétrochimique qui devait être opérationnel en 2014, avec une capacité annuelle de 1,3 million de tonnes d’urée en granulés et de 0,7 million de tonnes d’ammoniac. Et, d’après les prévisions initiales, 20% de la production sera destinée au marché national et 80% à l’international. Par ailleurs, il devrait générer environ 300 emplois directs et un millier d’emplois indirects.

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