Gicam : la réforme d’André Fotso plébiscitée
Après deux échecs l’année écoulée, le projet de modification des statuts du patron des patrons camerounais, notamment le controversé allongement du mandat du conseil exécutif de trois à cinq ans, a été approuvé à 77% au cours de l’assemblée générale extraordinaire du 26 mars 2014.
Plus qu’une victoire, c’est un triomphe fait à André Fotso par les membres du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Réunis en assemblée générale extraordinaire le mercredi 26 mars, ils ont approuvé à 129 voix – soit un score de 77% – le projet de réforme des statuts proposé par le président de la première organisation patronale du pays. Ce dernier remettra son mandat en jeu en décembre.
« Cette victoire n’est pas la mienne, encore moins celle d’une équipe ou d’un groupe, mais c’est celle du Gicam. Le message passé par les 22% [soit les 37 membres ayant voté contre sur les 168 électeurs, ndlr] a été entendu. Nous allons travailler pour les convaincre de ce que nous n’avons pas modifié les statuts pour notre intérêt personnel », a tenu à préciser André Fotso après le scrutin.
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Disposition controversée
Disposition la plus controversée, le mandat du conseil exécutif passe donc de trois à cinq ans et est renouvelable une fois. Il s’appliquera à l’issue de l’élection d’un nouvel exécutif en fin d’année. Cette modification avait subi un double échec l’année écoulée. Elle avait suscité une contestation sans précédent de Marème Malong, à présent démissionnaire, et de Charles Kooh II, deux membres du conseil absents lors du scrutin du 26 mars, et valu une lettre de désapprobation d’André Siaka, le président d’honneur du Gicam, au patron des patrons camerounais.
Inspiré en partie par le souci de faire une place à la diaspora, la révision des statuts du Gicam porte également sur l’ajustement des dates de tenue des assemblées générales, la possibilité pour le bureau de coopter six membres non élus en son sein et la nécessité d’adapter le règlement intérieur à la nouvelle donne.
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