Aux rythmes du Fespam

Toutes les conditions semblent cette fois réunies pour faire de la 4 e édition du Festival panafricain de musique un grand succès populaire.

Publié le 12 mai 2003 Lecture : 2 minutes.

Brazzaville va accueillir, du 2 au 8 août, la 4e édition du Festival panafricain de musique, le Fespam. Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), sera associé à l’événement et abritera notamment un symposium de musique africaine et une grande exposition d’instruments traditionnels. Les concerts se dérouleront toutefois à Brazzaville, à cheval entre les stades Massamba-Débat et Félix-Eboué et l’esplanade du Palais du Parlement. Des artistes étrangers de renom ont déjà confirmé leur participation : Werra Son, qui animera la cérémonie d’ouverture, Koffi Olomidé, Youssou Ndour, Manu Dibango, Les Makoma…
Le chanteur Zao – auteur du célèbre Ancien Combattant – et le groupe Extra Musica seront « les régionaux de l’étape ». Deux cent mille spectateurs sont attendus, car les tarifs seront abordables. « Cette manifestation n’a de sens que si elle est populaire, explique Ferréol Gassackys, le commissaire général du Fespam. Nous aurons aussi des animations de quartiers, dans les sept arrondissements de la ville, et des écrans géants seront disposés aux principaux carrefours. Le programme comprend également des défilés de mode, l’élection d’une Miss Fespam et un concours de gastronomie… »
Les débuts du Fespam de Brazzaville remontent à 1996. L’idée était – et reste – d’en faire un rendez-vous biennal de référence, qui serait à la musique africaine ce que le Fespaco de Ouagadougou est au cinéma africain. Les guerres qui ont ensanglanté le pays et la crise financière qui a suivi ont contrarié les projets des promoteurs du Festival. Le Fespam n’a pas encore vraiment trouvé sa place dans le calendrier international. Boudé par les sponsors, il est financé presque exclusivement par les autorités. Surtout, il a été concurrencé par le festival (privé) des Kora, en Afrique du Sud, qui bénéficie d’une visibilité nettement supérieure. Pour corriger ce déficit de notoriété, les organisateurs, dont le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean-Claude Gakosso, ont corrigé le tir. Un partenariat a été scellé avec les Kora (prêt de moyens logistiques et d’enregistrement). Les candidats aux « Kora Awards » de la musique africaine, décernés en décembre à Sun City, seront présélectionnés à Brazzaville. Les conditions d’hébergement des participants seront particulièrement soignées, ce qui n’avait pas été le cas lors des éditions précédentes. Et les grands médias contactés par l’organisation devraient jouer le jeu.

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