Le chinois Noble achètera le fer de Sundance

Le projet d’exploitation de fer de Mbalam-Nabeba, mené à la frontière camerouno-congolaise par l’australien Sundance resources, franchit une nouvelle étape. Le négociant Noble, basé à Hong-Kong et coté à Singapour, s’engage à acheter le fer du complexe minier pour les dix premières années de production. Le communiqué du 25 mars 2014 des deux partenaires précise que Noble achètera la totalité de la production, à l’exception de la part destinée aux actionnaires et investisseurs dans le projet, laquelle ne peut excéder la moitié de la production. L’accord fixe un prix d’achat basé sur ceux en vigueur en Chine, où seront acheminées ces cargaisons de fer.

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Projet scindé

Suite à l’abandon du projet de rachat de Sundance par le groupe chinois Hanlong Mining en avril 2013, le groupe australien avait décidé de mener lui-même le projet. « Nous avons scindé le projet en deux lots, l’un concernant la construction et le financement des infrastructures ferroviaires et portuaires, l’autre le financement des installations minières. Nous cherchons pour chacun d’eux des partenaires différents », confiait début février 2014 Giulio Casello, directeur général de Sundance, en marge de la conférence Mining Indaba du Cap. « Pour le moment, nous avons deux groupements financiers et techniques intéressés par la partie infrastructure, l’un chinois, l’autre européen. Nous espérons parvenir à un accord avec l’un d’eux d’ici à juin 2014. Pour le financement des mines, les négociations se poursuivront certainement jusqu’en 2015 », précisait-il.

Le patron australien devrait, grâce à l’accord avec le hong-kongais Noble, qui rend le projet financièrement plus attractif, réussir à séduire plus facilement des banquiers – notamment chinois – pour ce second lot.

Projet intégré

Projet intégré, Mbalam-Nabeba, comprend une liaison ferroviaire de 510 km ainsi que le port minéralier de Lolabé, au sud de Kribi (sud-ouest du Cameroun). Il permettra l’exploitation de deux gisements, l’un au Cameroun (Mbalam) et l’autre au Congo Brazzaville (au Mont Nabeba), dont les capacités de production annuelle sont estimées à 35 millions de tonnes de fer par an. Début février, Giulio Casello escomptait un début d’exploitation en 2018.

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