Les cent jours de Kaboré II : ce que les Burkinabè attendent de leur président
Retour de la sécurité, des déplacés, de Blaise Compaoré… Trois mois après le début de son second mandat, Roch Marc Christian Kaboré sait ce que ses concitoyens attendent de lui. Et il est déjà sur tous les fronts. À commencer par celui de la réconciliation et de la stabilité.
Le président Kaboré réélu en novembre 2020 aborde son second et dernier mandat – selon la Constitution – avec beaucoup de détermination. « Le président du Faso veut laisser une marque dans l’histoire. Il entend léguer une nation prospère et réconciliée avec elle-même », souligne Thierry Hot, conseiller spécial de Roch Marc Christian Kaboré.
Ce dernier est donc attendu en premier lieu sur le terrain de la réconciliation. Pour engager le processus, il a mandaté l’ex-chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, qu’il a nommé, le 10 janvier, ministre d’État auprès de la présidence, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. « La réconciliation est une priorité. Le président s’est exprimé sur la question et sa philosophie n’a pas changé, elle repose sur le triptyque : vérité, justice et réconciliation », poursuit l’ancien journaliste.
Non à la comédie institutionnelle
Réputé consensuel, Roch Marc Christian Kaboré échange régulièrement, depuis son investiture fin décembre, avec le nouveau chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), pour requérir son avis. Quant au ministre Zéphirin Diabré, il multiplie les entretiens avec les leaders communautaires et religieux, certains observateurs allant jusqu’à supposer qu’il pourrait envisager d’organiser un entretien entre Roch Marc Christian Kaboré et Blaise Compaoré.
Il faut que Blaise Compaoré vienne courageusement se mettre à la disposition de la justice
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