La décennie maudite

À sa disparition, en décembre 1993, Félix Houphouët-Boigny laisse un pays relativement prospère et stable, que ses héritiers vont s’employer à plonger dans le chaos. Récit.

Publié le 14 avril 2004 Lecture : 14 minutes.

Lorsqu’il apprend, ce mardi 7 décembre 1993, le décès de Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié débarque au palais présidentiel où, après une brève cérémonie de prise d’armes, il s’entretient avec le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, Philippe Grégoire Yacé, le président du Conseil économique et social, et Germain Coffi Gadeau, le grand chancelier de l’Ordre national. Dans son livre Les Chemins de ma vie (Plon, Paris, 1999), il relate l’épisode en ces termes :
« J’ai assisté au déclenchement des hostilités. Yacé a déclaré que seul le Premier ministre devait se rendre à Yamoussoukro pour s’incliner devant la dépouille mortelle. J’ai objecté qu’il était impensable, dans ma position et compte tenu des fonctions que j’exerçais [président de l’Assemblée nationale], que je n’aille pas saluer la dépouille du président. J’ai donc décidé de m’y rendre, mais j’ignorais que le Premier ministre avait fait préparer l’avion présidentiel, qui se tenait prêt à l’emmener. Il ne m’a pas invité à l’accompagner, alors que, constitutionnellement, depuis la mort d’Houphouët-Boigny, j’étais le nouveau chef de l’État. »
Qu’à cela ne tienne ! Il prend sur lui de se rendre par la route à Yamoussoukro, gros bourg bombardé capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire depuis 1983. C’est là que le « père de l’indépendance » s’est éteint à 6 h 25. Sur place, il s’incline devant la dépouille mortelle, présente ses condoléances à la famille éplorée, puis repart (dissimulé dans le coffre de sa Mercedes, comme le suggère une rumeur tenace ?) en direction d’Abidjan, où les événements semblent se précipiter. Le Premier ministre vient en effet d’annoncer sur les ondes la disparition du « Vieux » et la mise en place d’un comité d’organisation des funérailles.
Bédié décide de ne pas laisser l’initiative à celui qu’il considère comme un adversaire, sinon un usurpateur. Avec quelques proches, il met au point un discours qu’il envisage de lire, dans le début de la soirée, à ses compatriotes. Ce sera dans le Journal télévisé de 20 heures. Sur un ton martial et d’une voix nasillarde, il rend un long et vibrant hommage au défunt, puis annonce qu’en application de l’article 11 de la Constitution il « accepte » d’assurer la charge suprême. La Côte d’Ivoire vient de tourner une page de son histoire moderne. Le destin d’Henri Konan Bédié, avocat formé à l’université de Poitiers, en France, bascule.
Le lendemain, les Ivoiriens vaquent, comme si de rien n’était, à leurs occupations. Les chefs militaires font allégeance au nouveau maître du pays et l’armée se garde d’intervenir dans la querelle de succession. D’autant que la gendarmerie, considérée comme un corps d’élite, et son chef, le général Joseph Ehui Tanny, jouent la carte de la « légalité constitutionnelle ». Les ambassadeurs accrédités à Abidjan se bousculent au domicile de Bédié. Deux jours plus tard, le 9 décembre, Ouattara, chef du gouvernement depuis novembre 1990, présente sa démission, précédé de peu par Amara Essy, son ministre des Affaires étrangères.
« J’avais l’intention de confier au Premier ministre l’expédition des affaires courantes jusqu’à la fin des obsèques, raconte Bédié. Je le lui avais fait savoir dans la nuit du 7 au 8 décembre par des amis communs. Il n’a pas accepté mon offre de demeurer en poste. » Un nouveau gouvernement est nommé le 15 décembre 1993, avec à sa tête Daniel Kablan Duncan, le grand argentier de l’équipe sortante. Très hésitant, celui-ci ne se résout à accepter le poste que sur l’insistance de Ouattara.
Le nouveau président est un homme du sérail. À 59 ans (il est né le 5 mai 1934 à Dadiékro, près de Daoukro, en pays baoulé), il peut se prévaloir d’une solide expérience politique. Son parcours est ponctué d’éclipses suivies de résurrections spectaculaires. À 27 ans, il fut le premier ambassadeur de la Côte d’Ivoire indépendante aux États-Unis. Par la suite, il sera successivement ministre de l’Économie et des Finances, conseiller spécial chargé de l’Afrique à la Banque mondiale, à Washington, député, puis, à partir de 1981, président de l’Assemblée nationale. Il hérite du fauteuil d’un homme considéré de son vivant comme un « éléphant ». Et de la gestion d’un pays qui pèse encore de tout son poids économique, politique et diplomatique en Afrique de l’Ouest et au-delà. La tâche est gigantesque, et Bédié, qui n’a ni le charisme ni la légitimité historique de son prédécesseur, en est conscient.
Il prend les rênes d’un pays qui, en dépit du travail remarquable réalisé par Ouattara, traverse une grave crise politique, économique et identitaire. « J’ai hérité d’un déficit de 1 200 milliards de F CFA, explique Bédié dans l’ouvrage déjà cité. À cela, il faut ajouter une dette extérieure de 18 milliards de dollars. Le déficit global s’élevait alors à 9 200 milliards de F CFA. » Il sait par ailleurs que le temps lui est compté. Vingt-deux mois le séparent du prochain scrutin présidentiel, prévu pour octobre 1995. Dans ces conditions, et alors qu’une dévaluation du franc CFA est imminente, il lui est difficile, pour ne pas dire impossible, d’imprimer sa marque, de mettre en place ses équipes et, a fortiori, de « tuer le père ».
Résultat : le premier gouvernement Kablan Duncan est un subtil mélange de vieux et de neuf. On y retrouve quelques fidèles d’Houphouët (Laurent Dona Fologo, Amara Essy, etc.) aux côtés de nouveaux visages, qui ne sont pas tous pour autant inconnus du grand public. C’est le cas de Ngoran Niamien, ministre délégué à l’Économie et aux Finances et neveu de Bédié, qui est chargé de marquer de près le chef du gouvernement, soupçonné de sympathies ouattaristes. Et de Thimothée Ahoua N’Guetta, le confident du nouveau président, qui hérite du poste de ministre d’État chargé des Relations avec les institutions. Le vrai Premier ministre, c’est lui.
En dépit de la crise économique, le « Sphinx » paraît donc bien parti pour réussir. D’autant qu’il est à tu et à toi avec Laurent Gbagbo, le chef de l’opposition, qu’il connaît depuis longtemps. En juillet 1994, écarté de façon peu élégante du jeu politique, Ouattara s’envole pour Washington, où l’attend un poste de directeur général adjoint du Fonds monétaire international. Libre de ses mouvements, ou presque, Bédié prend le contrôle du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Bien qu’affirmant se « situer au-dessus de la mêlée », il en devient même le président, manoeuvre maladroite qui débouchera sur une scission : en septembre 1984, Djeni Kobina crée le Rassemblement des républicains (RDR), où se retrouvent les partisans de Ouattara. Lors de la présidentielle d’octobre 1995, Bédié affronte un adversaire crédible, certes, mais sans réelle audience populaire : Francis Wodié, du Parti ivoirien des travailleurs (PIT). Devant ce qu’ils considèrent comme un « simulacre d’élection », les autres chefs de l’opposition ont choisi de s’inscrire aux abonnés absents.
Vainqueur d’un scrutin joué d’avance, Bédié peut enfin succéder à Houphouët. Et voler de ses propres ailes. Timide et presque emprunté à ses débuts, il prend peu à peu de l’assurance, s’entoure de technocrates, d’hommes d’affaires, de membres de sa famille… Outre Ahoua N’Guetta, Ngoran Niamien et le général Tanny (le « monsieur Sécurité » du président), les figures de proue de cette « génération Bédié » se nomment Faustin Kouamé, le ministre des Affaires présidentielles ; Tidjane Thiam, polytechnicien et secrétaire général du Conseil national de la stratégie et de la prospective ; Jean-Noël Loucou, directeur du cabinet présidentiel ; Safiatou N’Daw, ministre de l’Énergie et des Transports ; Lazare Yéboué, patron de la Société nationale de raffinage…
Passant résolument à l’offensive, Bédié entreprend de « déshouphouétiser » la Côte d’Ivoire, mais néglige l’inflation galopante, conséquence de la dévaluation du franc CFA, la grogne politique et sociale ainsi que dans les rangs d’une armée soupçonnée, lors du scrutin présidentiel de 1995, d’avoir eu des « états d’âme »… Invité à réprimer des manifestations populaires, le chef d’état-major, Robert Gueï, avait répondu que le rôle de l’armée n’était pas de « faire la police ».
Tout à ses ambitions, Bédié s’attache à remplacer Yamoussoukro par Daoukro, son village, dans le coeur de ses compatriotes. Il y érige un luxueux hôtel, un palais de marbre, et y passe l’essentiel de son temps, histoire d’amener peu à peu l’opinion, comme naguère Houphouët, à accepter cette localité comme le lieu où se prennent les grandes décisions, où se joue le destin du pays. Superstitieux, il « défétichise » le palais de Cocody, où il refuse d’emménager en dépit des travaux de rénovation dispendieux entrepris sur son ordre. Autre manifestation symbolique du meurtre du père : il réhabilite, à titre posthume, Ernest Boka, le premier président de la Cour suprême. Accusé, en 1963, d’avoir trempé dans un complot imaginaire, celui-ci était mort sous la torture au cours de sa détention. Sur le plan diplomatique, Bédié revoit à la baisse les ambitions planétaires de la Côte d’Ivoire et s’ouvre à des voisins anglophones (Ghana, Liberia, Nigeria) que son prédécesseur n’avait eu de cesse, tout au long de son règne, de déstabiliser.
Mais s’improviser réformateur comporte quelques risques. D’autant que le nouveau chef de l’État est loin de disposer des énormes moyens financiers de son prédécesseur. Et qu’il entend façonner sa propre image sur un socle idéologique. Le discours sur « l’ivoirité », dont les effets seront dévastateurs, apparaît à cet égard comme la grande trouvaille de Bédié pour exclure du jeu l’homme qui lui contestait l’héritage politique du « Vieux » : Alassane Ouattara. Entouré d’une cohorte de courtisans, le président devient sourd aux appels du « pays profond ». Il n’écoute pas davantage ceux de ses conseillers qui, dans leurs notes hebdomadaires, font état d’un mécontentement croissant au sein de la population et de remous dans les casernes. Quelques « affaires » dans lesquelles des proches du président sont mis en cause contribuent au pourrissement de la situation. Pour ne rien arranger, l’Union européenne annonce le détournement par les autorités d’une aide de 18 milliards de F CFA destinée à un programme de santé. Bref, le « pays d’Houphouët » est au bord de l’implosion. Mais son premier magistrat n’en a manifestement pas conscience.
Le 22 décembre 1999, quarante-huit heures avant sa chute, on attend de Bédié un discours d’homme d’État. On espère qu’après avoir embastillé plusieurs responsables du RDR il saura se montrer magnanime. Las ! il se complaît dans la confrontation et se borne, dans une allocution prononcée devant les parlementaires, à des propos convenus sur « le respect de la légalité et la soumission à l’autorité politique et judiciaire ».
Le 24 décembre, alors qu’il s’apprête à passer le réveillon en famille, à Daoukro, une poignée de militaires se mutinent. La révolte gronde aux portes de son palais. Il rentre précipitamment à Abidjan, se réfugie avec ses proches à la résidence de l’ambassadeur de France, puis à la base française de Port-Bouët, près de l’aéroport international d’Abidjan, d’où il est héliporté à Lomé, avant de rejoindre son appartement de la rue Beethoven, dans le 16e arrondissement de Paris. Il laisse son fauteuil, celui d’Houphouët devrait-on dire, au général Robert Gueï, l’homme qu’en 1995 il avait accusé d’avoir voulu le renverser. Trente-neuf ans après son indépendance, la Côte d’Ivoire vient de connaître son premier putsch réussi. Le « Vieux » doit se retourner dans sa tombe !
Poussé sur le devant de la scène par des « p’tits gars » bien décidés à faire table rase du passé, Robert Gueï (58 ans) est loin d’être un inconnu. Au temps d’Houphouët, il fut chef d’état-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci). Sous Bédié, il sera successivement ministre du Service civique puis de la Jeunesse et des Sports, avant d’être radié de l’armée, amnistié et mis à la retraite d’office. Ce saint-cyrien (promotion « Serment de 1914 ») ne manque pas de caractère. Pendant les dix mois d’une transition militaire (décembre 1999-octobre 2000) passablement agitée, il ne cessera d’entretenir le paradoxe, de cultiver l’art de l’esquive.
Derrière un discours apaisant où il est surtout question de « remettre le pays sur les rails » et de « balayer la maison », le général dissimule difficilement ses ambitions politiques. Pour parvenir à ses fins, il joue sur tous les registres, fait alterner la séduction et la répression. Attentif aux revendications de Laurent Gbagbo, son allié du moment, soucieux avant tout d’obtenir les garanties d’un scrutin régulier et transparent, il sait se montrer féroce à l’égard de ceux qui, dans son proche entourage, complotent ou oeuvrent à sa chute.
Mais en cette année 2000, une partie beaucoup plus tragique est en train de se jouer. Dans ce pays naguère considéré comme un eldorado, l’insécurité est désormais générale. Pis, elle est entretenue par ceux-là mêmes qui sont chargés de maintenir l’ordre. Assurés d’une quasi-impunité, des demi-soldes et des Rambos de foire font la loi dans les rues d’Abidjan. La vie politique est rythmée par des tentatives de putsch. Les Ivoiriens prennent subitement conscience des effets collatéraux du coup d’État du 24 décembre 1999. Livrées à elles-mêmes, des bandes armées affublées de surnoms sans équivoque – « Camorra » ou « Cosa Nostra » – sèment la terreur. La classe politique ne sait plus à quel saint se vouer, les ingérences des pays voisins se multiplient et les trafics en tout genre prolifèrent. Plus grave encore, les tensions entre communautés s’exacerbent.
C’est dans ce climat délétère et propice à toutes les opérations de déstabilisation que le général Gueï entame sa conquête du pouvoir « par les urnes », laissant à Seydou Elimane Diarra, son Premier ministre, le soin de gérer le quotidien. En réalité, il va peu à peu s’aliéner tous ceux qui, le 24 décembre 1999, avaient salué la version ivoirienne de la « révolution des OEillets ». Le RDR d’Alassane Ouattara prend ses distances avec lui, puis retire ses ministres du gouvernement. L’article 35 du projet de Constitution soumis à référendum le 28 juillet 2000, et qui vise en fait à écarter Ouattara de la compétition, hypothèque lourdement la transition. La rupture entre Gueï et Ouattara est consommée.
En revanche, c’est sur le terrain des ambitions présidentielles contrariées que prend corps la rivalité entre le général et Gbagbo. Si les deux hommes n’ont guère de mal à s’entendre sur le dos de l’ancien Premier ministre d’Houphouët, rien ne va plus dès lors que le chef du Front populaire ivoirien (FPI) affiche son intention de briguer la magistrature suprême. L’un et l’autre originaires de l’Ouest, Gbagbo et Gueï sont de vieilles connaissances. Le 31 mars 1971, interpellé sous l’accusation de « subversion » alors qu’il plaidait « la cause du peuple » dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, le premier fut promené d’une caserne à l’autre, un calvaire au cours duquel, à Bouaké, il rencontra un certain capitaine Gueï, de quatre ans son aîné. « Le courant est passé entre nous, mais j’étais encaserné et il était mon chef, explique Gbagbo. J’étais dans une position inconfortable qui ne permettait pas de relations plus approfondies. »
À la veille du scrutin d’octobre 2000, Robert Gueï, qui, grâce à des artifices juridiques, a également écarté de la course la plupart des « pointures » du PDCI-RDA, se retrouve pratiquement seul contre Gbagbo. Il est à ce point convaincu de l’emporter qu’il néglige de faire campagne. Pourtant, ce que ses courtisans lui avaient présenté comme une « simple formalité » va se transformer en cauchemar : le « petit détenu » de Bouaké le double sur la ligne d’arrivée.
Avant même que les premiers résultats ne viennent confirmer cette victoire, la situation se dégrade. Gueï tente de remettre en question le scrutin, tandis que la violence se déchaîne dans les rues d’Abidjan : les partisans de Gbagbo refusent de se laisser voler leur victoire, ceux de Ouattara manifestent contre la mise à l’écart de leur chef.
C’est dans ces « conditions calamiteuses », selon ses propres termes, que Laurent Koudou Gbagbo, né le 31 mai 1945 à Mama, une petite localité de la région de Gagnoa (Centre-Ouest), est investi président de la République, le 26 octobre 2000. Qui l’eût cru ? Gbagbo, le militant socialiste, l’opposant irréductible, dans le fauteuil du « Vieux » ! Lucide, le nouveau président sait que son mandat ne sera pas « un long fleuve tranquille », mais il n’imagine sans doute pas à quel point.
De fait, il ne connaîtra guère de répit : violents affrontements au lendemain des législatives de décembre 2000, coup d’État avorté dans la nuit du 7 au 8 janvier 2001, mutineries, manifestations… À peine le Forum pour la réconciliation nationale (octobre-décembre 2001) s’achève-t-il que la violence reprend ses droits. Les élections locales et départementales de juillet 2002 débouchent, un mois plus tard, sur la constitution d’un « gouvernement d’union nationale ». Mais les signes annonciateurs d’une rébellion armée sont perceptibles. Celle-ci éclatera le 19 septembre 2002.
Tout au long de la guerre civile qui va conduire à la partition de fait de son pays, Gbagbo affirme avoir ressassé la confidence qu’Houphouët lui fit quelques mois avant sa mort : « Hélas, hélas, tu me ressembles trop ! » Bien qu’il se refuse à toute comparaison avec son illustre prédécesseur, il n’hésite plus à identifier le combat qu’il mène pour le retour de la paix et la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national à celui engagé par le Vieux, à l’époque coloniale, pour l’émancipation de son peuple.
Alors que son pays émerge difficilement de l’épreuve, Laurent Gbagbo semble désormais habité par l’obsession de laisser une marque dans l’Histoire. À défaut d’avoir pu mettre en oeuvre son programme de « refondation », il ne désespère pas, si la Côte d’Ivoire renoue avec la paix et si la chance lui sourit lors de la prochaine présidentielle, de relancer les réformes déjà amorcées, qu’il s’agisse de la décentralisation, de l’égalité d’accès à l’éducation ou l’assurance-maladie universelle, son dada. Il est convaincu que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, finiront par lui donner les moyens d’asseoir et de conforter son autorité. C’est de cette certitude que procède son empressement à se mesurer à ses adversaires, en octobre 2005. Il sait également que les Ivoiriens le jugeront en dernier ressort sur sa capacité à restaurer l’unité du pays. D’où son souci de voir la force onusienne de maintien de la paix se déployer le plus vite possible dans le pays et remplir les mandats qui lui ont été assignés par le Conseil de sécurité.

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