Cameroun : le RDPC de Paul Biya tente un difficile rajeunissement
Bousculé par l’opposition lors de la dernière présidentielle et régulièrement critiqué pour son immobilisme, le RDPC veut faire sa mue. Mais les bonnes intentions se heurtent à la résistance de caciques peu enclins à prendre leur retraite.
![Paul Biya à Bastos, Yaoundé, en octobre 2018. © ALEXIS HUGUET / AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/03/11/jad20210311-ass-paul-biya1.jpg)
Paul Biya à Bastos, Yaoundé, en octobre 2018. © ALEXIS HUGUET / AFP
Le 10 février dernier, Paul Biya n’a pas dérogé à la tradition qui veut que soit introduite, dans son traditionnel discours à la jeunesse, une petite phrase qui en dit long. Dans une allocution aux allures de testament politique, le président camerounais, aujourd’hui âgé de 88 ans, a évoqué l’hypothèse d’une « transition générationnelle », à laquelle ses jeunes compatriotes devraient se préparer en intégrant diverses instances de la sphère publique.
La « petite phrase » de Paul Biya n’est pas passée inaperçue. Aussitôt prononcée, elle a été analysée, commentée, disséquée, et très largement reprise dans la presse locale, certains y voyant même un message – voire un avertissement – du chef de l’État à ses plus fidèles collaborateurs, ceux dont la loyauté et l’obéissance lui permettent de gouverner en toute quiétude ou presque depuis plus de 38 ans.
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