La campagne dans tous ses états
Trois semaines durant, la campagne pour l’élection présidentielle a fait souffler sur l’Algérie un vent de démocratie sans précédent. Les six candidats ont tenu plus de trois mille meetings, qui, au total, ont rassemblé 1,5 million de personnes, les deux tiers étant favorables à Abdelaziz Bouteflika, le président sortant. Ali Faouzi Rebaïane, le « Petit Poucet » de la compétition, n’est pour sa part parvenu à réunir que 28 000 sympathisants (en 38 meetings). Outre sa liberté de ton, la campagne s’est signalée par la « modernité » des moyens de communication mis en uvre : slogans percutants, affiches conçues par des cabinets spécialisés, distribution de tee-shirts et de casquettes, chansons hip-hop à la gloire des postulants Sur les ondes de la télévision nationale, lors des JT de 20 heures, les opposants ont été autorisés à s’exprimer, ce qui n’est pas l’habitude de la maison. Exception faite de la Kabylie, où quelques débordements sans gravité ont eu lieu, la campagne s’est globalement déroulée dans le calme. Reste à savoir si elle n’aura été qu’une éphémère parenthèse démocratique ou si elle marque le début d’une nouvelle ère.
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