Khanyi Dhlomo

Chargée de la promotion touristique de son pays, cette Sud-Africaine met le glamour au service de Pretoria.

Publié le 14 avril 2004 Lecture : 2 minutes.

Son allure trahit la fatigue des longues journées de travail et des soirées mondaines.
Mais pour rien au monde Khanyi Dhlomo ne se départirait de son sourire ni de son regard pétillant. Sûre d’elle, la nouvelle directrice du bureau français de l’Office du tourisme d’Afrique du Sud énumère les atouts que représente la France, son nouveau pays d’accueil, pour les autorités de sa contrée natale. Car Pretoria a l’ambition de faire du tourisme la première source de revenus du pays d’ici à quelques années.
À 31 ans, cette égérie de la marque de produits de beauté Lux a connu une carrière fulgurante. Animatrice d’émissions de télévision dès l’âge de 19 ans, elle devient, en 1993, la première Noire à présenter le journal en prime time, sur la chaîne nationale. En 1995, les dirigeants de True Love, un magazine féminin, lui proposent la rédaction en chef. En huit ans, elle en fera doubler les ventes, sans pour autant quitter le petit écran. Ce ne sera pas assez pour cette boule d’énergie. La jeune femme n’a pas eu le temps de faire d’études : elle se lance donc dans une licence de communication et de psychologie d’entreprise. « J’ai fait trois choses en même temps pendant beaucoup trop longtemps », reconnaît-elle après-coup. Le Master en gestion des affaires (MBA) qu’elle comptait passer en France, à l’Insead, est donc reporté à une date ultérieure. D’abord, elle veut perfectionner son français pour « vendre » la nation Arc-en-Ciel qu’elle doit représenter.
Née au sein d’une famille aisée de Durban, Khanyi a eu la chance de « recevoir une bonne éducation » dans une école privée et « multiraciale ». « Les enfants blancs m’acceptaient à l’école, mais dès qu’on franchissait la grille, je n’avais plus le droit de leur parler », explique-t-elle. « Ce n’était pas très facile. » Mais ô combien enrichissant pour une enfant de l’apartheid. Qui a aussi eu l’occasion, poussée par sa mère, d’exercer des activités extrascolaires. C’est la pratique théâtrale qui l’incitera à se diriger vers le divertissement.
Aujourd’hui, dans les rues de Paris, Khanyi Dhlomo redécouvre l’anonymat. « C’est l’une des choses que j’apprécie le plus dans mon nouveau travail », confie-t-elle dans un sourire. Pourtant, le 9 mars, lors du lancement de la campagne de promotion de l’Afrique du Sud, dans un bar branché du 8e arrondissement de Paris, madame la directrice embrassait Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart et les vedettes du cinéma français invitées pour l’occasion Khanyi Dhlomo n’est jamais loin des étoiles.

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