[Série] Mountaga Keïta, de la banque à la tech (1/5)
Ces entrepreneurs guinéens qui carburent (1/5). À la tête de Tulip Industries, le chef d’entreprise a conçu un système automatisé de transmission des données médicales entre hôpitaux et ministère de la Santé.
Le PDG de Tulip Industries prévient d’entrée de jeu : il reçoit de moins en moins la presse dans ses locaux, par peur qu’on lui vole ses idées. Mountaga Keïta raconte qu’il a été victime de deux tentatives d’espionnage menées par de faux journalistes, qui travaillaient en fait pour des opérateurs chinois. Depuis, il préfère se méfier et cacher son nouveau prototype – une table digitale, avec puce 4G et imprimante papier thermique.
Il a fait une exception pour Jeune Afrique qui, rappelle-t-il, a été « le premier média à s’intéresser au projet, en 2015, lorsqu’il n’était encore qu’embryonnaire ». À l’époque, l’immeuble qui abrite l’usine et le siège de Tulip Industries n’existait pas. Et c’est dans ce bâtiment neuf, construit par sa famille dans le quartier de Sonfonia, à Conakry, qu’il nous reçoit. De retour en Guinée en 2015 après vingt-trois ans à l’étranger (en France, puis aux États-Unis), Mountaga Keïta, 44 ans, a lancé les activités de Tulip Industries en 2017.
Spécialisée dans l’innovation technologique, l’entreprise a pour produit phare des bornes automatisées multi-services de 85 kg d’acier, auxquelles chacun peut se connecter grâce à un bracelet doté d’une puce électronique. Utilisables dans les administrations et en milieu rural, ces machines doivent permettre de digitaliser le pays.
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