Mali : l’URD confrontée à l’après-Soumaïla Cissé
Près de trois mois après la disparition brutale de Soumaïla Cissé, son parti lui cherche encore un successeur. Et à mesure que l’échéance de la présidentielle approche, si plusieurs noms sont évoqués, aucun ne semble faire consensus.
![Lors d’un discours de Soumaïla Cissé devant les militants de son parti, l’URD, pendant la campagne présidentielle en juillet 2018. © MICHELE CATTANI/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/03/15/jad20210315-ass-mali-urd.jpg)
Lors d’un discours de Soumaïla Cissé devant les militants de son parti, l’URD, pendant la campagne présidentielle en juillet 2018. © MICHELE CATTANI/AFP
La disparition brutale de Soumaïla Cissé, le 25 décembre dernier, a rebattu les cartes au sein de la formation politique qu’il a créée en 2003 après son départ de l’Adema-PASJ, l’Union pour la République et la démocratie (URD). À un peu plus d’un an de la présidentielle prévue en 2022, le débat fait rage au sein du parti pour savoir qui prendra la relève et portera ses couleurs lors du scrutin.
Si aucune date exacte n’a encore été fixée, le scrutin, qui doit se tenir à l’issue des 18 mois de transition, agite d’ores et déjà les partis politiques. Faute de candidats officiellement déclarés, les rumeur vont bon train sur les ambitions présidentielles des uns et des autres.
Les partisans du colonel Assimi Goïta – que la charte de transition interdit théoriquement de se présenter en raison de son poste de vice-président- le poussent ainsi à se lancer dans la course. Aux premiers rangs de ces candidats putatifs figurent aussi des vétérans de la scène politique malienne, d’Aliou Boubacar Diallo à l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, en passant par Modibo Sidibé ou Cheick Modibo Diarra.
Mais le paysage politique du Mali est en pleine recomposition. L’URD, comme d’autres, enregistre un afflux de nouvelles adhésions. Mais ce succès a un revers. « Tous les grands partis sont à la dérive et certains en profitent pour marchander leur soutien », souligne Alexis Kalambry, analyste et observateur de la scène politique.
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