Appels du pied à la Turquie
« Nous avons, dans le passé, proposé d’envoyer des troupes en Irak, mais cela n’a pas été jugé opportun. Aujourd’hui, il n’en est plus question » : ces propos d’Abdullah Gül, le ministre turc des Affaires étrangères, semblent confirmer les rumeurs selon lesquelles les États-Unis, pris dans le guêpier irakien, auraient à nouveau sollicité l’aide d’Ankara. D’autres éléments plaident dans le même sens. D’abord une déclaration du général Richard Myers, le chef d’état-major de l’armée américaine, estimant que l’amitié américano-turque « n’a jamais été aussi importante que maintenant ». Ensuite un article de l’éditorialiste William Safire, dans le New York Times du 7 avril. « Nous devrions prendre au mot l’offre des Turcs [du 7 octobre 2003] d’envoyer dix mille hommes combattre à nos côtés », estime ce dernier, convaincu que, face à la menace sunnite et chiite, les Kurdes d’Irak lèveraient leurs objections à l’envoi de troupes turques.
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