Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 13 mars 2007 Lecture : 3 minutes.

L’Occident va accepter l’islam politique
– Je ne partage point la peur de B.B.Y. concernant la politique de George W. Bush annoncée dans son discours du 23 janvier (voir « Ce que je crois », J.A. n° 2404). Qu’elle soit inspirée par un Bernard Lewis ou tout autre sioniste, la « politique » de Bush ne le mènera nulle part sauf à la catastrophe pour les États-Unis et peut-être même pour l’Occident tout entier. Le chemin qu’il emprunte est sans issue. Sa vanité et ses fanfaronnades ne font nullement peur au monde musulman qui est, lui, sur le chemin du succès. Ses menaces sont du bluff pour cacher son impuissance devant la montée de l’islam politique. L’Iran constitue un véritable casse-tête pour le président américain, qui n’est absolument pas doué pour jouer aux échecs.
Il y a une chose dont je suis plus que certain, c’est que l’Occident finira par revenir à la raison et acceptera l’islam politique comme partenaire crédible car reposant sur une base populaire, et ce pour sauver ses intérêts dans la région. Il n’a aucune autre solution, car sa force militaire est non seulement inadaptée mais inefficace pour vaincre ce qu’il qualifie de « terrorisme ».
Dr Abdessalem M’Halla, Ariana, Tunisie

Sarkozy, une chance pour l’Afrique
– C’est malheureux d’entendre des journalistes africains et même des politiciens craindre une victoire de Nicolas Sarkozy. Si ce candidat parvient à s’installer à l’Élysée, ce ne sera pas seulement une chance pour la France. Cela le sera également pour l’Afrique. Après avoir lu son interview dans J.A. n° 2391 et écouté son discours de candidature, nous, Africains, devrions reconnaître les mérites de cet homme qui prône la franchise et le respect d’autrui. Sarkozy n’est pas comme ces politiciens et hommes d’État occidentaux qui ont longtemps joué avec les sentiments des Africains.
Sa façon de traiter les dossiers d’immigration en est une parfaite illustration. Au lieu de « caresser » la jeunesse africaine, il ne fait que lui dire la vérité. Bravo Sarko, et bon vent à toi !
Adama Pafadnam, Bamako, Mali.

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USA : 50 États et non 51
– Dans son éditorial du 4 mars (J.A. n° 2408, page 5), B.B.Y. consacre une note à Israël. À un moment donné, il écrit que « ce pays a fini par apparaître aux yeux du monde [] comme le 52e État américain ». B.B.Y. aurait dû parler du « 51e État ». En effet, la République fédérale des États-Unis d’Amérique (United States of America, en anglais) ne regroupe que 50 États : 48 « continentaux » auxquels se sont ajoutés, en 1959, l’Alaska et Hawaii. Washington DC (District of Columbia), la capitale fédérale, ne constitue pas un État. Les autres territoires et dépendances – Samoa américaines, Guam, îles Mariannes du Nord, îles Vierges américaines, Porto Rico, etc. – ont également des statuts spécifiques et ne sont pas membres de jure de la Fédération.
Delphine Lafon, Paris, France

L’émancipation féminine n’a pas attendu Al-Jazira
– Dans le dossier que vous avez réalisé sur Al-Jazira et publié Jeune Afrique n° 2397, vous signalez que cette chaîne qatarie s’est distinguée en ayant confié à une femme, pour la première fois dans le monde arabe, l’animation d’une émission sportive – et que, depuis lors, on peut voir des jeunes femmes interviewer des sportifs en short au bord d’un terrain sans que cela choque quiconque. Cependant, avant la création de cette chaîne, des Marocaines ont été les premiers véritables modèles d’ouverture dans le monde arabo-musulman. Que dire de l’exploit de la championne olympique Nawal Almoutawakil (médaille d’or aux jeux Olympiques de Los Angeles 1984, qui n’est qu’un exemple parmi d’autres) ? Je peux vous assurer qu’elle n’avait pas couru en djellaba sur les pistes du stade de Los Angeles ! Son expérience dépasse de loin le simple fait d’interviewer un joueur en short. Sans parler de la doyenne Kaïma Belaouchi, animatrice d’émission sportive de la première chaîne nationale marocaine : elle couvrait déjà l’exploit du onze national au Mondial en 1986. Il faut rendre à César ce que lui appartient.
Ali Haddouchi, Ouarzazate, Maroc

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