À quoi sert Miskine ?

Publié le 13 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Annoncé avec fracas le 2 février dernier à Tripoli par le colonel Kadhafi – et confirmé par l’intéressé -, le ralliement au régime en place à Bangui de l’ancien chef rebelle Abdoulaye Miskine a fait long feu. Certes, ce dernier n’est pas revenu sur sa décision, mais le titre de « chef d’état-major de la coalition des mouvements armés » du Nord, dont il se prévaut, paraît quelque peu usurpé. Comme le démontre la nouvelle attaque de Birao, les 3 et 4 mars, le principal groupe rebelle (l’UFDR) ne se sent aucunement tenu par les positions de Miskine. Ses chefs politiques, Abakar Sabone et Michel Djotodia, détenus à Cotonou à la demande du président Bozizé, refusent toujours d’échanger leur libération contre un billet d’avion pour Tripoli, où le texte de leur reddition n’attend que leur signature. Sur le terrain, les opérations militaires de l’UFDR, dont les troupes sont réparties entre la frontière soudanaise et les réserves animalières de la région, sont placées sous les ordres de Damane Zakaria, un ancien pisteur garde-chasse originaire de Ouandja qui a fait fortune dans le commerce de la gomme arabique. Conforté par le soutien de l’armée française, de l’Union européenne et de ses voisins, qui tous estiment que le pouvoir a suffisamment apporté la preuve de sa volonté d’ouverture, le président Bozizé a décidé de faire montre de fermeté. Il a ainsi opposé une fin de non-recevoir à la proposition de l’ancien président Patassé, en exil à Lomé, d’organiser une rencontre à trois avec l’ex-chef de l’État André Kolingba « afin de sortir de la crise ».

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