Face au Sénégal et à la Côte d’Ivoire, Asky reste déterminé à tracer son sillon
Entreprise privée, la compagnie ouest-africaine échappe à la tutelle politique dont souffrent ses consœurs. Mais le prix à payer en temps de crise est colossal.
En juillet 2020, le gouvernement ivoirien, actionnaire à 58 % du pavillon national, a accordé une aide de 14 milliards de F CFA (plus de 21 millions d’euros) à Air Côte d’Ivoire pour l’aider à faire face à la crise sanitaire. À Dakar, ce sont 68 millions d’euros qui ont été mobilisés en faveur de la compagnie nationale Air Sénégal, que l’État possède à 100 %.
Rien de tel à Lomé pour Asky : avec son statut privé, « la compagnie panafricaine » se retrouve en revanche davantage livrée à elle-même en temps de crise.
Les pertes enregistrées en 2020 s’élèvent à 10 milliards de dollars à l’échelle du continent
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir sollicité des aides. Banque mondiale, BAD, banques… « Nous avons frappé à toutes les portes, entrepris toutes les démarches possibles et imaginables, sans succès pour l’instant », témoigne le Camerounais Nowel Ngala, directeur commercial de l’entreprise, sollicité par Jeune Afrique.
Cinq mois de quasi black-out
Pourtant Asky a bel et bien, comme ses consœurs du continent, été frappée par la crise, qui a durement affecté l’ensemble de l’industrie aérienne mondiale : selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), bien que les compagnies africaines aient affiché les performances les plus résilientes du monde, leur revenu passager-kilomètre payant a tout de même dégringolé de 63,9 % entre janvier 2019 et janvier 2021.
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