Maroc-RDC : pourquoi tant d’amour ?
Une relation privilégiée aux racines anciennes existe entre Rabat et Kinshasa, transcendant les agendas diplomatiques et politiques actuels. Sur quoi repose-t-elle ? Retour sur la longue histoire d’amitié entre les deux pays.
Le 2 février, la République démocratique du Congo (RDC) prenait la présidence de l’Union africaine (UA). Au Maroc, la nouvelle a été accueillie avec beaucoup de satisfaction, les deux pays entretenant des relations privilégiées historiques.
« La présidence de l’UA par la RDC est une excellente chose pour le continent africain. C’est une fierté de voir un si grand pays situé au cœur de l’Afrique, dont l’importance et l’influence est connue et reconnue de tous, prendre la destinée de notre Union », confie le ministre marocain délégué aux Affaires africaines, Mohcine Jazouli, convaincu que ce pays d’Afrique centrale saura connecter les régions du continent et fédérer les attentes des Africains.
« C’est aussi une chance de voir un homme d’État comme le président Félix Tshisekedi prendre les rênes de l’UA. C’est un homme connu pour sa sagesse, sa modération et son intelligence politique. Il vient de le démontrer au sein de son propre pays en ayant une démarche fédératrice de rassemblement et non de division. Je suis convaincu qu’il aura la même approche au sein de notre organisation panafricaine », se réjouit le ministre marocain.
Même satisfecit au sein du patronat marocain, qui voit en cette présidence de Tshisekedi une chance pour accélérer la concrétisation de la zone de libre-échange africaine, un projet si cher aux hommes d’affaires du royaume chérifien.
La RDC, un allié « sage »
« Le président Tshisekedi est un homme sage et un fin politicien, des conditions essentielles pour réussir les grands chantiers de l’Afrique, à commencer par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », estime pour sa part le président de la commission Afrique de la Confédération générale des entreprises marocaines et managing partner du cabinet de conseil Mazars, Abdou Diop.
C’est un secret de polichinelle : la cause du Sahara est celle qui prime au sein des arcanes de l’UA, comme dans toutes les instances internationales. Un dossier sur lequel le royaume a fait beaucoup d’avancées ces derniers mois avec la reconnaissance américaine de la marocanité de ce territoire, mais aussi avec l’ouverture de plusieurs consulats de pays africains et arabes à Dakhla et à Laâyoune. Dont celui de la RDC, en décembre 2020.
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